Actualités

Affaire “Frère Hounvi” à la Criet : Échanges tendus entre la Cour et Steve Amoussou

L’investigateur 11/03/2025 à 07:33

Poursuivi pour harcèlement par le biais d’un système de communication électronique et provocation à la rébellion, le procès de Steve Amoussou, alias le supposé Frère Hounvi, a connu un nouveau rebondissement. C’était hier, lundi 10 mars 2025, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Ce dernier a continué de nier être le personnage de Frère Hounvi malgré les accusations du ministère public. Il est resté camper sur sa position et affirme qu’il n’a rien à voir avec cette personne qui dérange visiblement le pouvoir. Après des échanges parfois très tendus entre la Cour, le ministère public et les avocats de la défense, le dossier a été renvoyé au 7 avril 2025.

A la barre, Steve Amoussou a déclaré qu’il est communicant et présentateur des activités de production audiovisuelle et médiatique, mais pas l’animateur de la page Frère Hounvi. Il a fait savoir qu’il connait bien cette page mais a précisé qu’il ne sait pas qui en est l’administrateur.

Le prévenu a reconnu néanmoins avoir parfois donné son avis sur certaines publications, ce qui, selon lui, ne fait pas de lui le propriétaire du compte. Mais, pour l’accusation, cela ne fait que confirmer ses liens avec Frère Hounvi, un personnage qui critique ouvertement la gouvernance en place.

Concernant le changement du pseudonyme d’Agbokou, un personnage théâtral engagé dans la dénonciation des injustices sociales à “Frère Hounvi”, Steve Amoussou a affirmé qu’il n’y aurait qu’un pas, et il l’aurait franchi. Mais il a maintenu qu’il a quitté le théâtre pour sa propre sécurité et que s’il avait eu l’honneur d’être Frère Hounvi, il l’assumerait fièrement.

Les avocats de la défense ont souligné que personne ne s’est officiellement plaint contre Steve Amoussou .Le ministère public a répliqué que c’est lui-même qui poursuit. Ce débat tendu a poussé la Cour à reporter l’affaire au 7 avril 2025.
A l’issue de cette audience, l’avocat de la défense, Magloire Yansunnu, a exprimé à BIP radio, son mécontentement quant à l’absence de preuves solides contre son client.

“Notre problème, c’est d’aller au fond, voir les infractions qui lui sont reprochées, connaître le plaignant. On n’a pas vu le plaignant”, a-t-il déclaré. Il a par ailleurs critiqué le comportement de la cour, estimant qu’il “ essaie de biaiser et de ne pas répondre” à la question capitale de l’identification du véritable auteur des publications controversées.




 
 

 
 
 

Autres publications que vous pourriez aimer







Dernières publications





Facebook