Côte d’Ivoire

Bédié condamne la répression des marches pacifiques et s’incline devant la mémoire des morts

L’investigateur 13/08/2020 à 22:28

Henri Konan Bédié est sorti de sa réserve après la répression des marches pacifiques qui ont eu lieu dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire pour désapprouver la candidature de Alassane Ouattara, en route pour un 3ème mandat. Par la même occasion, il s’incline devant la mémoire des morts

« C’est avec une grande indignation et tristesse que je note que, depuis la matinée de ce mercredi 12 Août 2020, une vague de répression aveugle et des agressions brutales s’abattent sur des jeunes démocrates ivoiriens, épris de paix et de responsabilité citoyenne, qui manifestent pacifiquement contre la candidature du Président Alassane Ouattara pour un troisième mandat à l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020 », regrette Henri Konan Bédié.

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« En effet, ce troisième mandat est interdit par l’article 55 de la Constitution qui indique que le Président de la République est élu pour un mandat de 5 ans et n’est rééligible qu’une seule fois » constate le président du PDCI-RDA et du CDRP.
Pour l’ancien président de Côte d’Ivoire, « Ces manifestations pacifiques, autorisées par l’article 20 de la Constitution, devraient bénéficier de la protection des forces de l’ordre et de sécurité. »
Certes le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a, dans un communiqué, dénoncé le caractère illégal de ces manifestations de rue, qui n’ont reçu aucune autorisation au préalable. Mais Henri Konan Bédié quant à lui, « déplore que ces braves militants pacifistes de Ferkessédougou, de Daoukro, Daloa, Oumé et d’autres villes de la Côte d’Ivoire, agissant pour la noble cause de préservation de l’inviolabilité de notre loi fondamentale, aient été victimes des agressions organisées par des hordes instrumentalisées, venues d’ailleurs. »
« Je condamne, avec fermeté et détermination, ces agressions qui ont occasionné deux morts, de graves blessés et des destructions des biens publics et privés », renchérit-il

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« Je condamne, également, les arrestations arbitraires de certains de ces manifestants qui n’ont perpétré aucun acte répréhensible et demande, par conséquent, leur mise en liberté immédiate » poursuit le leader du CDRP dont la ville natale, celle de Daoukro a été le théâtre de sanglantes échauffourées.
« Je m’incline devant la mémoire de ces valeureux et courageux démocrates, défenseurs de nos droits et libertés » indique Henri Konan Bédié qui dit inviter « ardemment le Président de la République, garant des libertés publiques, et les autorités militaires ivoiriennes à faire cesser ces agressions et à assurer la protection des biens et des personnes désireuses d’exprimer librement leur opinion sur les questions qui touchent à la marche de notre Nation. », rapporte 7info.




 
 

 
 
 

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