Bénin : 5 ans d'emprisonnement requis contre un proche de Richard Boni à la Criet

Société

L’audience dans l’affaire d’escroquerie via internet et de complicité de fausse attestation impliquant l’homme d’affaires Achille Chaou, proche de l’homme politique Richard Boni, s’est poursuivie ce lundi 3 novembre 2025, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). À l’occasion, le ministère public à faire ses réquisitions dans ce dossier.

Cinq ans d’emprisonnement ferme plus deux millions d’amende de francs CFA. C’est la peine requise ce lundi par le ministère public de la Criet contre Achille Chaou. L’homme d’affaires, proche de Richard Boni, est poursuivi par le parquet de la juridiction spéciale pour « escroquerie via internet et de complicité de fausse attestation ».

On reproche au prévenu d’avoir user de fausses manœuvres pour flouer des tiers. Selon l’accusation, Achille Chaou utilise des formulaires d’assurance ainsi que des contrats d’investissement de traitement d’entreprise pour soutirer de l’argent à des personnes. Les documents incriminés, ont été retrouvés dans l’ordinateur du mis en cause, par les enquêteurs.

Des accusations rejetées par l’un des avocats de la défense, Me Télesphore Dikpo. Pour lui, les ennuis de son client ont commencé du fait de son rapprochement avec Richard Boni, également jugé dans une affaire de corruption d’agent public. Dans sa plaidoirie, l’homme de droit rappel que deux échanges ont été retrouvés dans le téléphone des deux hommes d’affaires, lors de l’enquête.

Le premier échange remonte à 2016 alors que la seconde date de mai 2025. Dans le dernier cas, le prévenu, Achille Chaou, aurait envoyé un message à Richard Boni lui signalant le décès de son père, pour lequel il n’a même pas pu participer aux obsèques à cause de ses ennuis judiciaires.

Pour le conseil, l’accusation de fausse attestation portée contre Achille Chaou n’est pas justifiée. Pour s’en convaincre, il invite la Cour à remarquer qu’aucun des documents incriminés ne portent la signature de son client.

Selon lui, le prévenu n’avait pas renseigné son mot de passe, n’étant pas présent quand les documents ont été extraits de son ordinateur. En somme, l’avocat demande à la Cour de ne pas suivre les réquisitions du ministère public et de relaxer purement et simplement son client, propriétaire de trois sociétés.

Le délibéré du dossier est fixé au 22 décembre prochain, rapporte Banouto.

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Tossou Ignace

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