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Burkina : La France rappelle son ambassadeur après l'ultimatum des autorités de transition

L’investigateur 27/01/2023 à 10:40

Le ministère français des affaires étrangères a annoncé jeudi 26 janvier, le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations » au lendemain de l’annonce du départ du pays des forces spéciales françaises d’ici le « un mois » prochain.

« Dans le contexte des derniers développements intervenus au Burkina Faso, nous avons décidé de rappeler notre ambassadeur à Paris, pour mener des consultations sur l’état et les perspectives de notre coopération bilatérale », a expliqué à l’AFP le Quai d’Orsay. Interrogée sur le rappel provisoire ou définitif de Luc Hallade, la porte-parole du Quai d’Orsay Anne-Claire Legendre a souligné que Paris était convenu avec les autorités Burkinabè « de traiter de ce sujet en bonne entente et dans les formes diplomatiques qui sont habituelles ». Pour l’heure, le ministère « profite de sa présence » à Paris pour prendre le pouls de la situation actuelle et des perspectives de la relation bilatérale, a-t-elle ajouté lors d’un point presse.

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Précisons que dans les usages diplomatiques, un tel rappel pour « consultations » signale un mécontentement avec le pays voire une crise diplomatique. Mais le rappel de Luc Hallade coïncide également avec une demande de la junte burkinabè de remplacer l’ambassadeur.
L’ambassadeur, qui était arrivé à Ouagadougou à l’été 2019, était toutefois resté à son poste. Et la visite de la secrétaire d’Etat française Chrysoula Zacharopoulou le 10 janvier avait laissé entrevoir une possibilité d’apaisement. Le tournant est intervenu il y a quelques jours quand le gouvernement burkinabè a décidé de dénoncer l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays.

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Ainsi, face à des relations franco-burkinabè dégradées et un sentiment antifrançais grandissant à travers le pays, les responsables français martelaient ces derniers mois que les forces spéciales ne resteraient qu’à la demande des autorités burkinabè. « La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble », avait ainsi déclaré la secrétaire d’Etat à l’issue d’un entretien avec le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat fin septembre.




 
 

 
 
 

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