Bénin/pandémie
Covid-19-Guinée : la lettre des étudiants béninois bloqués au ministre des affaires étrangères
Par le biais d’une lettre publiée sur la plateforme du gouvernement, « un groupe de béninois bloqué en République de Guinée, dont la majorité est constitué de jeunes Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes », a saisi le ministre des affaires étrangères et de la coopération Aurélien Agbénonci pour un retour au pays. Ce groupe qui espérait retourner au Bénin après les élections Référendaire et « Législative du 22 Mars dernier en Guinée » est toujours bloqué à Conakry. En difficulté, ils ont peint le tableau de la situation de la situation dans la lettre ci-dessous et sollicitent à nouveau les autorités béninoises pour que la situation soit décantée.
A
Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Objet : Demande et proposition d’idée de rapatriement
Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération,
Nous voudrions, par la présente, tout d’abord saluer la gestion de la Crise sanitaire du COVID-19 au Bénin et par là même vous demander assistance aux fins de rentrer même si c’est à nos frais.
Monsieur le Ministre, nous avons longtemps fait preuve de professionnalisme et de patriotisme en rentrant dès que l’occasion se présente pour exercer notre passion au service de Stomatologie du CNHU-HKM de Cotonou où nous avions aussi beaucoup appris jusqu’en Janvier dernier, où nous avions dû repartir pour la Guinée pour raison de soutenance de la Thèse de Doctorat.
En effet, nous faisons partie d’un groupe de béninois bloqué en République de Guinée, dont la majorité est constitué de jeunes Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes.
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Nous n’espérions pour rentrer que la fin des élections Référendaire et Législative du 22 Mars dernier en Guinée qui suscitaient moult manifestations, nous obligeant de ce fait à nous cacher.
Malheureusement, le lendemain 23, l’Aéroport International Gbéssia de Conakry fut fermé avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre. Et pour cause le COVID-19, qui pourtant n’empêchait pas jusqu’à la veille des regroupements massifs. Déjà 51 jours soit 1224 heures, sans une lueur d’espoir.
C’est pénible dans un pays où l’eau potable n’est pas accessible à domicile ; il nous faut sortir chaque jour pour les forages si leurs propriétaires les ouvrent.
Nous qui n’avons plus de contrats de location sommes obligés de passer de maison en maison chez nos compatriotes. En effet les concessionnaires ne louent leurs locaux généralement que pour une longue durer, 2 ou 3 ans en moyenne à payer dès le début.
Notre situation nous oblige à vous écrire, car chaque jour on a près de 100 nouveau cas. En votre qualité de Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, vous êtes désormais avec le Gouvernement notre seul recours.
Nous demandons simplement une escale d’un vol à Conakry dans son trajet sur Cotonou quel que soit la compagnie. Même si les billets, à des coûts, certes acceptables revenaient à notre charge.
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Ou encore moins une autorisation nous permettant de déplacer un bus pour traverser la Guinée, le Mali, le Burkina et le Togo pour le Bénin. Nous sommes déjà habitués à ce trajet qui nous prend parfois 4 ou 5 jours.
Nous serons par ailleurs, dans la limite de votre possibilité, favorable aussi à une contribution du gouvernement en ce qui concerne la procédure inhérente à notre rapatriement.
Toutefois, le plus important pour nous c’est de rentrer et mettre nos compétences à la disposition de notre pays, surtout pour la résorption de cette crise sanitaire.
Excellence Monsieur le Ministre, dans l’espoir d’une suite très favorable à notre doléance, veuillez recevoir nos salutations distinguées et notre profonde gratitude.
Bien à vous.
Dr Judicaël SOHOU
(Chirurgien-Dentiste)
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