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Criet : un détenu poursuivi pour publication de message exigeant le départ de prétendus soldats français au Bénin

Tossou Ignace 18/01/2025 à 18:30

Au Bénin, un accusé risque 12 mois de prison dont 8 fermes et une amende de 500 mille francs CFA, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Il est poursuivi pour incitation à la rébellion par voie électronique.

Le mis en cause, le sieur Apollinaire O. Adjallah, président du Rassemblement des Démocrates à l’écoute du peuple (RaDEP), un mouvement panafricaniste sans existence légale, a de soucis avec la justice.

Il lui est reproché d’avoir fait une publication sur les réseaux sociaux, en exigeant aux supposés soldats français présents au Bénin de quitter le territoire dans un délai de 15 jours.

Le prévenu a été interpellé par les agents du Centre national d’investigations Numériques (CNIN) après ses écrits sur les réseaux sociaux.

Après plus de six mois de détention provisoire, l’homme a comparu ce jeudi 16 janvier 2025, devant la juridiction spéciale de la Criet.

À l’occasion, le parquet spécial près la Criet a demandé à la Cour de retenir le prévenu dans les liens des charges d’incitation à la rébellion par voie électronique.

Il a alors requis douze (12) mois de prison dont huit (8) fermes et cinq-cents mille (500 000) francs CFA d’amendes contre lui.

Lors de l’audience de ce jeudi, la défense, assurée par Me Barnabé Gbago, a fait son plaidoyer. Pour défendre son client, l’avocat a estimé qu’il s’amusait en publiant sur les réseaux sociaux, les messages à l’origine de son arrestation.

Il a plaidé la clémence de la Cour. Le verdict du dossier a été renvoyé au jeudi 13 février 2025, selon Libre Express.

Pour rappel, lors de la première audience dans cette affaire, le 18 juillet 2024, le prévenu avait plaidé coupable.

Reconnaissant les faits portés à sa charge, il a expliqué à la Cour que son intention, en publiant les messages incriminés, n’était pas d’inciter le peuple à la rébellion.

Il a par ailleurs notifié que son comportement n’avait qu’une seule justification : le chômage. « Je reconnais être l’auteur de ces propos. Mes propos n’avaient pas l’intention d’appeler à la rébellion.

Je ne vois pas un chômeur appeler à la rébellion. Je suis dans le regret total », avait plaidé le président du RaDE. Il dit être titulaire d’un BTS en banque et finance et que le chômage l’a poussé a écrit le texte ci-dessous :

« Béninoises et béninois, Très chers compatriotes, Dans l’intérêt supérieur de la Nation béninoise et pour la sécurité de la sous-région Ouest africaine,

le Rassemblement des Démocrates à l’Ecoute du Peuple (RaDEP) donne un ultimatum de 15 jours à compter de ce jour, samedi 9 juin 2024 aux forces armées françaises, de quitter le territoire de la République du Bénin.

Passé ce délai, nous informons l’opinion nationale et internationale, que tout soldat français identifié sur le territoire du Bénin, sera considéré comme "terroriste" et subira les sanctions réservées aux terroristes », tels étaient quelques extraits du message d’Apollinaire Adjallah lu par le magistrat.




 
 

 
 
 

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