Des jeunes (filles et garçons), environ la centaine ont été présentés mardi dans l’État du Delta, dans le sud-sud du Nigeria, par la police, après leur arrestation. Ils sont soupçonnés d’être gays et lesbiennes, interpellés lors d’une cérémonie de mariage homosexuel.

Le porte-parole de la police de l’État, Bright Edafe, lors de leur présentation aux médias, à Asaba, a estimé le nombre de personnes arrêtées à 67.

Le commissaire adjoint de la police, M. Edafe, a déclaré que des agents de la police avaient intercepté un travesti qui a avoué qu’il était membre d’un club gay et qu’il était en route pour assister à une cérémonie de mariage gay.

C’est lui qui a conduit les agents sur le lieu de la cérémonie à l’hôtel Teebolus, près de Refinery Road, Ekpan à Warri.

La cérémonie de mariage par contre, à en croire la police, était destinée à un couple gay – Daniel Pius (le marié) et Maxwel Ohwonohwo (la mariée), 22 ans.

« Lorsque les agents sont arrivés à l’hôtel, les membres homosexuels ont immédiatement pris la fuite, courant dans différentes directions. Les policiers ont pourchassé et arrêté 67 suspects, hommes et femmes », a déclaré M. Edafe.

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La police a récupéré sur place du tramadol, d’autres drogues dures et des robes de cérémonie de mariage homosexuel, a déclaré M. Edafe.

« Les suspects et les pièces à conviction sont en garde à vue et les efforts sont intensifiés pour assurer l’arrestation des membres en fuite en vue d’éventuelles poursuites. »

Il ajoute que « Le commissaire de police, Wale Abass, déclare sans équivoque que l’État du Delta n’est pas un endroit pour une quelconque relation homosexuelle ; ce mariage n’est valable que s’il est contracté entre un homme et une femme.

"Il prévient en outre que la démonstration publique explicite ou implicite de relations amoureuses entre personnes du même sexe est interdite dans l’État et que les déviants seraient traduits en justice conformément à la loi de 2013 sur le mariage homosexuel »

Au Nigeria, la loi anti-homosexuelle, promulguée en janvier 2014 sous le président Goodluck Jonathan, prévoit une peine de 14 ans de prison pour toute personne reconnue coupable d’avoir eu des relations sexuelles avec des personnes du même sexe.

En décembre 2019 lorsque 47 hommes ont été arrêtés par la police dans un hôtel de Lagos, ils ont été traduits en justice l’année précédente. Accusés d’avoir manifesté publiquement de l’affection envers des personnes du même sexe, ils ont plaidé non coupables et libérés sous caution par le tribunal. Un juge fédéral a par la suite annulé les charges retenues contre les hommes en raison du « manque de preuves », rapporte PT.