Le président d’honneur du parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), Boni Yayi s’est adressé à ses militants ce dimanche 05 avril 2020. Pour Boni Yayi, il a y lieu de quitter les choses et ceci pour plusieurs raisons.

« J’ai donc le regret de vous annoncer que je me retire du parti FCBE et je demande à tous les militants de prendre leurs responsabilités et décisions selon leur conscience au regard de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du nécessaire développement de notre pays. » Tel est le morceau choisi du message adressé par l’ancien président de la République, Boni Yayi aux militants du parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Parmi les raisons évoquées, il a égrené tout un chapelet de conditions qui à ses yeux, ne sont plus réunies pour que son maintien à la tête de cette formation politique en tant que président d’honneur, continue. Notamment le jeu plus ou moins flou, a-t-il dit, d’un groupe qui serait aux ordres du pouvoir en place. Un grief par rapport auquel il est difficile de lui donner le bon dieu sans confession. Car, dès l’éclatement de la crise qui secoue le parti, il a tenté de réconcilier les siens. Mieux, après son départ d’entre-temps, annoncé dans les médias, il a été à nouveau contacté pour la tenue de la rencontre de Parakou et en a donné sa caution.
En somme, des faits et gestes auxquels il est associé, démontrant qu’en sa qualité de capitaine du navire, il devrait pouvoir maîtriser sa troupe ou si c’est nécessaire, séparer le bon grain de l’ivraie. Si c’est de cela qu’il a besoin pour faire avancer sa troupe vers la terre promise. Ne pouvoir le faire insinue que tout lui a échappé. Et, c’est trop facile de s’en prendre aux traîtres de son groupe, s’il y en a vraiment. Il n’est pas superflu de rappeler qu’il a cautionné aussi le récépissé obtenu par ce groupe, mais dont il regrette les conditions dans lesquelles cela a été délivré, si on s’en tient à son message. C’est trop tard.
Au demeurant, s’il est vrai qu’il a tout tenté sans y parvenir, il devrait réellement démissionner plus tôt et non attendre la délivrance du récépissé définitif à son parti, en course pour les communales pour le faire.
Certes il part, mais il demeurera un acteur de l’ombre. Ce qui est d’une manière ou d’une autre vital pour la démocratie béninoise. Parce que dans le lanterneau politique béninois, il faut aussi certaines voix contradictoirement disponibles pour dissuader s’il le faut, les régimistes.
« Je me retire du parti FCBE tout en me réservant le droit et le devoir d’opiner sur la gestion des affaires de notre pays car le Bénin nous appartient tous. Je suis un Homme d’État, de paix et je le resterai. L’avenir radieux de la jeunesse de mon pays me préoccupe énormément », a-t-il poursuivi.