Côte d’Ivoire

Gbagbo : les élections d’octobre prochain, désormais un rêve pour l’ancien président

L’investigateur 3/08/2020 à 20:18

Laurent Gbagbo n’est pas sûr de regagner la Côte d’Ivoire avant la fin de son procès. Cette logique tient pour des raisons évidentes du côté de la CPI, à en croire le journaliste camerounais Said Penda, rapporte Yeclo.

Malgré son investiture à la présidentielle comme candidat par son parti, Front Populaire Ivoirien (FPI), Laurent Gbagbo ne pourrait pas y participer. Longtemps gardé en prison à la CPI, l’ancien homme fort de Côte d’Ivoire ne pourra pas participer aux élections d’octobre prochain. Il est sauf cas extraordinaire, out tant dans la forme que dans le fond.

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D’abord, il faut que M. Gbagbo revienne en Côte d’Ivoire pour coordonner la campagne de cette élection. Or, déjà condamné à 20 ans de prison à Abidjan, ce qui lui vaut la perte de ses droits civiques, M. Gbagbo n’est plus éligible et de facto, perd ses droits en qualité d’électeur aussi. C’est en raison de cela que le retrait de son nom sur la liste électorale a été acté par les autorités ivoiriennes, quoique cela ait suscité de tollé ces jours ci alors qu’on ne devrait pas en faire une préoccupation.
A dire vrai, le retour imminent de Gbagbo annoncé récemment à travers une communication de son avocat (retrait de son passeport) paraît le moins possible risible dans la mesure où en sa qualité de pensionnaire à la CPI, seule l’institution de la HAYE peut formuler une demande de document de voyage pour lui.
Mieux, l’avocate Habiba TOURE n’ignore pas que les déplacements de l’ancien président de Côte d’Ivoire devraient se faire qu’en cas d’autorisation de la CPI dans les pays précis, énumérés par l’arrêt rendu par la CPI elle-même. A savoir que le détenu ne pourra circuler que dans les États qui coopèrent entièrement avec la Cour.

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Une liste de pays coopérant avec la CPI dont la Côte d’Ivoire est implicitement exclue pour avoir refusé de transférer récemment Simone Gbagbo et le général Dogbo Blé, tous deux recherchés par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, arpporte le site ivoirien.
De ce qui précède, on peut conclure que la CPI ne voudra jamais autoriser Laurent Gbagbo à renter au pays et son avocate, Me Habiba Touré doit le savoir.
Ceci étant, on peut aussi déduire que le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire n’est donc pas pour demain. En d’autres termes, le bout du tunnel est encore loin et ses militants doivent veiller au choix d’un autre candidat pour les prochaines élections.




 
 

 
 
 

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