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Gouverner sans majorité : le pari risqué du premier gouvernement Barnier

Après deux semaines de tractations intenses, le Premier ministre français Michel Barnier a enfin dévoilé la composition de son premier gouvernement, qui comprend 19 ministres, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d’État.
C’est une annonce très attendue qui a été faite ce samedi 21 septembre depuis l’Élysée par Alexis Kohler. Le Premier ministre, nommé début septembre, était sous pression pour former une équipe capable de rassembler dans un contexte politique particulièrement incertain. Pressé par sa famille politique, Les Républicains, tout en devant composer avec la majorité présidentielle, et surveillé de près par l’extrême droite, Barnier a relevé le défi avec délicatesse.
Un gouvernement sous pression
Les négociations se sont révélées ardues, notamment avec une gauche qui a opposé plusieurs refus catégoriques. Du côté des Républicains, Barnier a dû contenir les ambitions tout en négociant fermement avec les différentes composantes de la majorité présidentielle – Renaissance, Horizons et MoDem.
Ce premier gouvernement regroupe des figures politiques de premier plan, à commencer par Didier Migaud, nommé Garde des Sceaux, et Bruno Retailleau qui prend le portefeuille de l’Intérieur. Anne Genetet s’occupera de l’Éducation, tandis que Rachida Dati effectue son retour en politique nationale en prenant les rênes du ministère de la Culture.
Avec des personnalités comme Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique et Sébastien Lecornu à la Défense, l’exécutif affiche son ambition de relever les défis contemporains. Clara Chappaz, nommée secrétaire d’État à l’Intelligence artificielle et au Numérique, souligne la volonté du gouvernement de se positionner sur les enjeux technologiques, tandis qu’Olga Givernet dirigera la transition énergétique.
Si cette composition semble apaiser certaines tensions politiques, le chemin reste semé d’embûches pour Barnier. L’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale rendra chaque décision et chaque vote délicats. Le premier Conseil des ministres, prévu pour lundi, marquera véritablement le début de cette nouvelle ère politique, dont l’issue reste incertaine.
Avec ce gouvernement, Michel Barnier semble avoir remporté une première bataille, mais le plus difficile reste à venir : gouverner sans majorité dans un paysage politique fragmenté et instable.
Liste des ministres du premier gouvernement Barnier
Didier Migaud, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Catherine Vautrin, Décentralisation
Bruno Retailleau, Intérieur
Anne Genetet, Éducation
Jean-Noël Barrot, Europe et Affaires
Rachida Dati, Culture
Sébastien Lecornu, Armées
Agnès Pannier-Runacher, Transition écologique
Antoine Armand, Économie et Finances
Geneviève Darrieussecq, Santé
Paul Christophe, Solidarités et Égalité
Valérie Létard, Logement
Annie Genevard, Agriculture
Astrid Panosyan-Bouvet, Travail
Gil Avérous, Sport et Jeunesse
Patrick Hetzel, Enseignement supérieur
Guillaume Kasbarian, Fonction publique
François-Noël Buffet, Outre-Mer
Laurent Saint-Martin, Budget
15 ministres délégués
Benjamin Haddad, Europe
Nathalie Delattre, Relations avec le Parlement
Maud Bregeon, porte-parole du Gouvernement
Marie-Claire Carrère-Gée, Coordination gouvernementale
Françoise Gatel, Ruralité, du commerce et de l’artisanat
François Duvovray, Transports
Fabrice Loher, Mer
Nicolas Daragon, Sécurité du quotidien
Alexandre Portier, Réussite scolaire et enseignement professionnel
Sophie Primas, Commerce extérieur
Marc Ferracci, Industrie
Marie-Agnès Poussier-Winsback, Économie sociale et solidaire
Marina Ferrari, Tourisme
Olga Givernet, Énergie
Agnès Canayer, Famille
Cinq secrétaires d’État
Othman Nasrou, Citoyenneté
Thani Mohamed Soilihi, Francophonie
Laurence Garnier, Consommation
Salima Saa, Égalité
Clara Chappaz, Intelligence artificielle et numérique.
Inter
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