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Il est des gens dont on ne sait jamais comment s’est opérée, avec eux, la connexion, comment s’est manifestée la proximité intellectuelle et affective avec eux. Mais toujours est-il qu’on a l’impression qu’on les a toujours connus, que la complicité s’est toujours établie avec eux ; et cela, de la façon la plus naturelle qui soit. Vincent Foly était de ceux-là. Je me rappelle seulement qu’un jour ayant créé son Journal, La Nouvelle Tribune, il m’avait demandé une collaboration, juste un texte pour alimenter sa rubrique "chronique". J’y ai, dès lors, pris du goût, me risquant parfois à des reportages plus fouillés à Ouaga, à l’occasion du FESPACO ou à Abidjan, lors de l’assassinat du Général Guéï ou encore à Lomé, lorsque la crise politique togolaise a jeté sur les routes de milliers de citoyens togolais. Car, à chaque fois que je m’étais retrouvé dans le feu ou l’entre-sac d’une crise, j’avais toujours eu comme réflexe de recueillir des éléments pour rédiger des articles de fond sur l’actualité et les faire publier dans ce quotidien.
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Vincent Foly avait toujours eu une posture fondamentalement rebelle. On dit de lui qu’il fut "communiste". Pour l’avoir connu, je savais qu’il avait un cœur qui penchait à gauche, à l’extrême gauche, qu’il avait tendance à défendre le petit peuple, à lui offrir son bras - que dis-je ? - sa plume protectrice. Il avait en sainte horreur les puissants, riches et politiques, ayant tendance à abuser de leurs pouvoirs pour opprimer le peuple. Un choix courageusement assumé qui faisait de La Nouvelle tribune, un journal taxé de "journal de l’opposition". Mais, lui, disait avec sa sérénité habituelle, qu’il luttait et lutterait toujours pour la pluralité de l’information. Il en a payé le prix fort.
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Maintenant, cher Vincent, que tu as enjambé le pont vers les eaux calmes de l’éternité, dis-moi en quelles mains tu as laissé ce journal qui renaîtra bientôt de ses cendres ? Dis-moi si un jour un autre organe de cette tenue pourrait jouer ce rôle de poil à gratter ? À qui laisserais-tu ces débats passionnés que tu faisais sur les plateaux de chaînes de télévision ? Où entendrons-nous ta voix caverneuse, tes sourires narquois, ton sens de la répartie ? Le journalisme à l’ancienne que tu faisais avec une plume établie, la preuve par les faits, l’exigence des sources, le croisement des informations, ce journalisme a progressivement laissé place aux torchons faits de rumeurs, de recherche du sensationnel, de la quête du buzz et d’autres racontars imbéciles. Mais Vincent, tu as semé l’une des idées les plus géniales de la profession. Et tu en as laissé les traces indélébiles. Merci d’avoir été là. Merci d’avoir creusé le sillon. Comme on dit, si le bon grain fait toujours germer la bonne plante, il ne tient à la postérité que de l’arroser pour qu’elle produise le bon fruit.
Florent Raoul Couao-zotty
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