« Le dossier FNM », de son vrai nom « détournement au Fonds national de microfinance », programmé à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), a enfin connu son verdict. Au terme, une lourde sanction de cette Cour spéciale a été prononcée contre l’ancien ministre de l’économie et des finances, chargé des programmes de dénationalisation, Komi Koutché.

Vidé tard dans la nuit, « le dossier FNM », relatif au « détournement au Fonds national de microfinance » est en train de connaître sauf cas extraordinaire, son épilogue. Eclaté à l’avènement de la Rupture, ce dossier de mauvaise gestion sous l’ancien Directeur général Komi Koutché a connu son verdict ce matin. A l’issue, l’ex-ministre des finances Komi Koutché a écopé de 20 ans de prison ferme et d’une amende de 500 millions de FCFA. Absent au procès, il a été condamné par défaut à la réclusion criminelle à temps. Il est vrai que le prévenu en exil n’était pas à l’audience. Mais après la suspension de la séance par le président des Céans, l’ex-Dg à la reprise, a été jugé par contumace et condamné à la réclusion criminelle à temps de 20 ans et à une amende de 500 millions.
De la même logique, ses deux co-accusés, Edenakpo Babanonla et Koundé Yves en détention préventive deux ans environ ont été fixés sur leur sort. Chacun d’eux a écope de 7 ans d’emprisonnement ferme et une amende de 500 millions. Les autres co-accusés, Sidi Ali et Vincent Michodjehoun ont été, quant à eux, acquittés par les juges.
Rappelons que le ministre Koutché et ses co-accusés sont poursuivis pour détournement et blanchissement de capitaux dans le cadre de leur gestion du Fonds national de la microfinance. Leur dossier a été le dernier inscrit au rôle de la troisième session criminelle de la Cour. La session, elle s’est achevée ce vendredi 3 avril 2020, mais les avocats de Komi Koutché parlent de règlement politique.

Koutché, désormais dans la psychose malgré son mental

On le savait très prolixe et fort mentalement face à certaines épreuves. Dans l’une de ses récentes interviews accordées à l’hebdomadier Jeune Afrique il déclarait : « Patrice Talon n’est pas mon adversaire. Il est du soleil couchant et moi, du soleil levant ». En d’autres termes, le ministre Koutché insinuait que lui et Talon ne sont pas de la même génération. Une manière pour lui de se remilitariser psychologiquement à l’annonce du dossier FNM à la CRIET pour affronter la Rupture et ses affidés. Mieux, il considérait son relâchement à Madrid comme une victoire. Oubliant cette assertion de La Fontaine « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Koumi Koutché a oublié qu’en dépit de la brochette d’avocats commis à son secours, il ne pourra pas échapper à cette évidence du fabuliste. Trop tard en effet, car la sentence de la CRIET, un coup de grâce lui est assené et probablement il serait hors course pour 2021.