Bénin/révision de la constitution

« Les modifications apportées à la loi fondamentale, ne violent pas son esprit », selon Orden Alladatin

Judicaël C. GBETO 4/11/2019 à 15:06

Après maints revers, sous les régimes du Général Mathieu Kérékou et de Thomas Boni Yayi mais également à mi-parcours sous celui de Patrice Talon, la loi fondamentale du Bénin n’a pas pu résister aux assauts des députés de la 8ème législature. 1er novembre 2019, jour de la Toussaint, mais aussi de la révision de la Constitution béninoise. C’est dire donc qu’après 29 ans de vie, elle a été retouchée. Et depuis la modification de ces Textes essentiels, l’actualité politique nationale n’a eu d’yeux que pour cet événement. Chacun y va de ses appréciations et commentaires. Mais, il faut tout de même reconnaitre que la loi fondamentale du Bénin se devait de recevoir une touche de modernité.

Les parlementaires de la 8ème législature ont voté au petit matin du vendredi 1er novembre 2019, la proposition de loi portant révision de la constitution. La loi fondamentale est modifiée. Ceci pour une première fois depuis 29 ans (ndlr 11 décembre 1990). En attente d’être promulguée par le Président de la République Patrice Talon, la néo Constitution du Bénin innove par des originalités qui pourraient apporter un plus à la vie sociopolitique du pays. On peut évoquer entre autres, la création du poste de vice-président élu en duo avec le Président de la République à la majorité absolue des suffrages au scrutin à deux tours et l’organisation d’élections présidentielles, législatives communales et locales en 2026. Il faut dire que, le mandat du président de la République en exercice s’achèvera à la date de prestation de serment de celui élu en 2021. Celui des députés en exercice ira à terme tandis que celui de la 9ème législature, c’est à dire le mandat des députés élus en 2023 s’achèvera précocement en 2026. Il sera ainsi écourté par rapport à leurs prédécesseurs pour favoriser l’alignement des élections en 2026. Le mandat des élus communaux de 2020, prendra fin à la date d’entrée en fonction de leurs successeurs élus en 2026.

Une Constitution moderne qui conserve les fondamentaux

Parmi les acteurs de cette œuvre, l’honorable Orden Alladatin selon qui « Les fondamentaux sont restés. Les modifications apportées à la loi fondamentale, ne violent pas son esprit. Il n’y a pas eu tripatouillage pour permettre à un président de rester au pouvoir ». L’élu du peuple est très satisfait de l’aboutissement de cette réforme constitutionnelle. Pour le député Rachidi Gbadamassi, « aujourd’hui nous avons une constitution moderne ». L’homme montre que les générations futures retiendront l’acte posé par la 8ème législature et affirme que la constitution telle qu’elle était, a été taillée « sur mesure pour régler un problème politique d’alors ».
L’épineuse question du genre n’a pas été occultée dans cette nouvelle loi fondamentale. Il faut dire que la promotion des femmes au Parlement à travers une meilleure représentation et l’abolition de la peine de mort en République du Bénin sont bien présentes dans ledit Texte. Il institue également la Cour des comptes et la création des Cours régionales pour contrôler les comptes des collectivités locales et porte désormais à cinq ans le mandat des députés à partir de 2026. Celui du Président de la République reste de cinq ans et ne peux excéder 02 mandats. Celui des députés est limité à 03 mandats. Il impose le parrainage des candidats à l’élection présidentielle et proclame la reconnaissance par l’Etat des chefferies traditionnelles.



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