Bénin / Culture

Les raisons du manque d’engouement autour de la fête du Vodoun

Judicaël C. GBETO 4/01/2020 à 09:36

Instituée depuis les années 90 par le président Nicéphore Dieudonné Soglo, la fête des religions traditionnelles ou endogènes, appelée « Fête du Vodoun » aura bel et bien lieu le vendredi 10 janvier prochain. Mais, à une semaine environ des festivités, aucune réelle empreinte d’organisations comme à la veille des éditions passées. Tout comme le nouvel an, elle passera peut-être inaperçue.

Encore connue sous vocable de « Fête du Vodoun », la fête des religions traditionnelles semble ne pas connaitre de motivations. L’édition 2020 de cette célébration risque de faire une exception, comparée à celles passées. Auparavant, les adeptes et acteurs des cultes traditionnels béninois n’attendaient même pas le mois de janvier avant d’annoncer les festivités de cette fête. Des palais royaux, les couvents, les places culturelles et autres lieux de célébrations revêtaient déjà leurs nouvelles parures. Des dignitaires dans de véritables actions de propagandes et de valorisation de la culture endogène béninoise. Des plateaux de télévision, de radios et les journaux seraient déjà suffisamment occupés… Bref, les mouvements annonçant cette fête étaient autrefois perceptibles, contrairement à cette année où les choses semblent tourner au ralenti.

Les probables facteurs favorisant ce manque d’engouement …

La situation économique du pays, avec son impressionnant manque de moyens financiers. La peur pour certains de sortir n’importe comment leurs stocks d’argent et se voir épuisés en pleines campagnes électorales, puisqu’au sein de ces dignitaires des cultes endogènes, il y a bel et bien de « politiciens ». La motivation de moins en moins bonne de certains acteurs des cultes endogènes. Trois facteurs essentiels qui méritent qu’on s’y attarde. Tout ça ne favorise pas les conditions d’une parfaite célébration.

Cette année les divinités seront célébrées mais...

Ayant été pour la plupart « incapables » de bien célébrer les fêtes de la Noël et du nouvel an, beaucoup de citoyens (dignitaires religieux, personnes de bonnes volontés, hommes politiques, et autres) ont baissé les armes. Financièrement parlant, ils sont en ballotage défavorable. Ajouté à tout ceci, ceux parmi eux qui nourrissent le désir de se présenter aux élections municipales et communales dans quelques semaines sont, eux, plus méfiants. Rare parmi eux pourraient, au nom de ces élections faire des dons et jouer les « Pères noël » en retard. Dans ces conditions, il sera très difficile de bien organiser l’édition 2020. A tout ceci, il est fort probable que la désunion au sein des gardiens de la tradition soit elle aussi, un facteur qui pourrait justifier cette ferveur non remarquée à quelques jours de cette fête. Sinon que s’ils l’étaient réellement, ils pourraient faire des doléances envers le gouvernement pour un appui conséquent à l’organisation de cette fête qui est devenue une tradition au Bénin. L’un dans l’autre, la fête aura lieu. Seulement qu’il y a cette fois-ci un manque d’engouement autour.




 
 

 
 
 

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