UEMOA : bras de fer entre Ouattara et Traoré autour de la présidence du Conseil des ministres

Inter

Les tensions diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso prennent un nouveau tournant. Après les accusations de déstabilisation, Abidjan s’oppose désormais à ce que le Burkina Faso préside le Conseil des ministres de l’UEMOA.

Les relations entre Abidjan et Ouagadougou ont pris une autre tournure. Après les accusations répétées du Burkina Faso dénonçant des tentatives présumées de déstabilisation venant de la Côte d’Ivoire, un nouveau sujet de discorde est apparu : la présidence du Conseil des ministres de l’UEMOA.

Selon Africa Intelligence, Abidjan ne serait pas d’accord que le « Burkina Faso prenne la tête » du Conseil des ministres de cette instance stratégique. Depuis décembre 2022, la présidence est assurée par le ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly, qui avait succédé au Togolais Sani Yaya lors d’une session organisée à Dakar. Cette désignation respecte l’article 11 du traité de l’UEMOA, qui stipule que le Conseil choisit l’un des ministres des Finances des huit États membres pour présider ses sessions.

Mais dans le contexte actuel, ce processus institutionnel se heurte aux tensions politiques. Abidjan, qui avait condamné le coup d’État d’octobre 2022 ayant porté Ibrahim Traoré au pouvoir, continue de réclamer un retour à l’ordre constitutionnel. De son côté, Ouagadougou accuse régulièrement la Côte d’Ivoire de soutenir des groupes hostiles au pouvoir burkinabè.

Par ailleurs, ces divergences compromettent l’unité de l’UEMOA, alors que l’organisation doit relever de nombreux défis économiques et sécuritaires communs.

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L’investigateur

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