Le chef de l’armée ougandaise, le général Muhoozi Kainerugaba, a donné un ultimatum de trois jours à l’ambassadeur américain William Popp, exigeant des excuses personnelles au président Yoweri Museveni avant lundi matin à 9 heures. En cas de refus, le diplomate sera expulsé du pays, a-t-il averti.

Dans une série de publications sur X (anciennement Twitter), le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président Museveni, a accusé William Popp d’avoir un « comportement non diplomatique » en manquant de respect au président et à la Constitution de l’Ouganda.

« Camarades ougandais, c’est mon devoir solennel de vous annoncer que nous sommes sur le point d’avoir une confrontation sérieuse avec l’actuel ambassadeur des États-Unis dans notre pays. Il a manqué de respect à notre bien-aimé président et porté atteinte à la Constitution de l’Ouganda », a-t-il déclaré.

« Ce n’est pas seulement le général MK qui est concerné. Il s’agit également du président Museveni, du gouvernement et du peuple ougandais. Ce n’est pas une affaire personnelle entre moi et l’ambassadeur des États-Unis, mais une question nationale. Plus jamais un pays étranger ne dominera l’Ouganda », a-t-il ajouté.

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Selon la presse locale, l’ambassadeur américain aurait noué des contacts avec des ONG locales et des groupes d’opposition, ce qui est perçu par certains comme des actions contre le gouvernement en place. Les déclarations du général Muhoozi surviennent alors que quatre responsables de la police ougandaise ont été sanctionnés par les États-Unis pour de graves violations des droits de l’homme, notamment des actes de torture.

L’ambassadeur William Popp, en poste depuis septembre 2023, a vu plusieurs hauts responsables ougandais sanctionnés par les États-Unis, ce qui affecte les relations entre les deux pays.