Dans une déclaration faite à la villa présidentielle devant ses hôtes Bashir Mamman Ifo, et son successeur Georges Nana Donkor, respectivement présidents sortant et entrant de la Banque de la CEDEAO pour l’investissement et le développement (EBID), rapporte LNT, le président nigérian Muhammadu Buhari a laissé entendre que son « administration pourrait mettre en œuvre la décision du comité tripartite composée du Niger, du Bénin et du Nigéria ». En d’autres termes, on peut déduire de ses déclarations que le premier citoyen du Nigéria est sur le point de rouvrir les frontières entre son pays et ses voisins. Depuis août 2019 que ces frontières ont été fermées, les conséquences ont inéluctablement été visibles et les impacts ressentis sur le quotidien des citoyens des pays qui se situent sur le corridor Abidjan-Lagos. Ces pays, en l’occurrence le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire sans oublier le Niger qui partage directement de frontières avec le Nigeria, sont touchés par les mesures liées à la fermeture.

Mais pour Buhari, cette fermeture pendant des mois a permis au Nigeria d’atteindre sa sécurité alimentaire, d’économiser des millions de dollars, de réaliser qu’il n’a pas besoin d’importer le riz, de limiter l’importation des drogues et la prolifération des armes légères.