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Soutien à Talon en 2016 : les confidences de Bertin Koovi sur les accords signés entre Ajavon et la Rupture

Tossou Ignace 20/12/2024 à 19:43

Invité à opiner sur le sujet : « Non-respect des accords ou engagements par des présidents élus vis-à-vis de leurs alliés politiques : ruse ou réalité du pouvoir », Bertin Koovi, membre du parti Bloc Républicain (BR) a fait des révélations troublantes. C’était au cours d’une émission spéciale diffusée sur la Web TV Guérite Monde.

En effet, après le premier tour de l’élection présidentielle de 2016, 28 candidats à l’instar de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, arrivé troisième, Abdoulaye Bio Tchané, Iréné Koukpaki, Bertin Koovi et bien d’autres, ont formé une Coalition de soutien à la rupture du Président Patrice Talon.

A en croire l’invité de nos confrères, déjà à l’époque, Bertin Koovi avait dénoncé le caractère peu sérieux de l’accord. « C’est un accord trompe-l’œil. Premier problème, les accords ne sont pas sérieux », dénonçait-il.

Le président de l’Alliance Iroko a fait savoir qu’au moment des faits, le président Patrice Talon avait accepté tout ce qui lui était demandé par ceux qui étaient sur le point de lui faire allégeance. Au point qu’en fin des comptes, certains ont été déçus du traitement qui leur a été réservé. En fait, il fait observer qu’ « un accord d’allégeance n’est pas un accord de coopération Politique ».

Bertin Koovi a particulièrement évoqué le cas de l’ex-magnat de la volaille, Sébastien Ajavon, à qui il aurait conseillé, bien avant le premier tour de l’élection de 2016, de ne pas se prêter à ce jeu risqué. « Je lui ai dit : Ajavon, si tu soutiens Patrice Talon, il n’aura pas le choix que de te briser les os pour exister. Mais si c’est toi qui est président, tu n’auras pas le choix que de briser les os à Patrice Talon pour exister », a-t-il rappelé.

En lieu et place, il a déclaré lui avoir conseillé de soutenir Lionel Zinsou. « Si tu soutiens Zinsou, il aura besoin de toi. Mais Talon aura besoin de quoi chez toi ? L’argent, il en a. Il parle les langues nationales et il connaît le pays », confie l’opposant de Talon devenu mouvancier depuis des années.


Ce n’est pas tout le monde on soutient

Poursuivant sa logique de raisonnement, Bertin Koovi déclare : « Les gens vont à la politique sans réfléchir. Ce n’est pas tout le monde qu’on soutient. Parce qu’il y en a qui n’ont pas d’autres choix que d’être ton ennemi. Il est né pour être ton ennemi. Donc tu dois calculer tout ça dans ton choix ».

Pour éviter qu’à l’avenir, les accords d’allégeance entre une partie et une autre porte toutes ses promesses et qu’au finish, certains ne se sentent plus trahis, Bertin Koovi propose que ces accords soient désormais « signés devant les divinités ».

« Si c’est devant Jésus-Christ, ou Allah, ils ne vont pas respecter. Il faut les emmener devant Tolègba ou le fétiche de leur village et ils vont respecter parce que c’est en ça qu’ils croient sans s’en rende compte », a-t-il conclu.




 
 

 
 
 

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