Bénin/département du Zou

Voici les analyses croisées de 02 praticiens du droit sur la nature du drame au Ceg1 Bohicon, Acte1

L’investigateur 20/12/2019 à 14:17

Homicide du mercredi 11 décembre 2019 au Ceg 1 Bohicon. Est-ce volontaire, involontaire, un meurtre, un assassinat ou un crime passionnel ? Suivez le point de vue de deux praticiens du droit qui se sont prêtés à nos questions aux fins de nous éclairer sur la nature possible du crime qui a coûté la vie à un élève. L’auteure de l’acte, une fille quant à elle, est mise sous mandat de dépôt, en attendant son jugement.

En effet, il s’agit de deux interlocuteurs. L’un est avocat au barreau de Cotonou et l’autre, juriste de formation. A en croire les explications de l’avocat, pour définir réellement la nature du crime, il faut d’abord élucider les conditions dans lesquelles le drame s’est produit. « Si l’arme, c’est-à-dire la paire de ciseaux utilisée est directement ramenée de la maison, il s’agit d’un homicide volontaire », a-t-il déclaré. Par contre si l’auteure a découvert l’objet tranchant utilisé sur les lieux et s’en est servi pour commettre le crime, la qualification est tout autre. « On peut parler d’autodéfense si elle a retrouvé l’arme sur les lieux et s’en est servi »
Pour le second, juriste de formation, il s’agit avant tout d’un « meurtre », c’est-à-dire le fait pour un homme de tuer un homme, a-t-il déclaré. Plus est, il poursuit : « On peut qualifier ça aussi d’homicide. Maintenant, ça devient assassinat si c’est préméditer, c’est-à-dire si elle a planifié l’acte et l’a accompli. Dans le cas d’espèce, c’est un assassinat, parce qu’il y a préméditation. Puisqu’elle a apporté la paire de ciseaux depuis la maison. Il s’agit là d’un crime. Malgré sa réaction, est-ce qu’elle a été provoquée d’abord ? Dans ce cas, son avocat peut aussi aller sur le terrain de la démence pour voir si c’est une personne coléreuse. C’est-à-dire, si c’est une personne qui dans une petite situation de conflit ou de confrontation peut quitter sa conscience. C’est-à-dire, une déportation totale du corps de la conscience et dans les 5 minutes qui suivent, elle ne sait plus ce qu’elle fait. C’est en quelque sorte ce qu’on appelle souvent les crimes passionnels. Comme par exemple, le cas d’une femme qui surprend son mari avec une autre femme, et qui commet un meurtre. On parle de crime passionnel dans de pareils cas, parce que sur-le-champ, la jalousie l’a transportée dans un état de violence », a-t-il dit.



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