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Affaire 3è mandat : le Prof Holo revient à la charge et donne les raisons de son engagement pour l'alternance

L’investigateur 9/04/2023 à 20:28

Dans un entretien accordé à Golfe TV Africa, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo est revenu sur l’alternance au sommet de l’Etat. En réaction à l’annonce de Me Jacques Migan qui a, au détour d’une émission sur ESAE TV, le dimanche 12 mars 2023, affirmé que les populations souhaiteraient un 3è mandat au Chef de l’Etat.

Pour l’ancien président de la Cour Constitutionnelle, il n’y a pas d’homme immortel, par conséquent, il est inutile de demander à un chef d’État de faire plus de mandat que ce qui est prévu par la constitution. "Le pouvoir doit se conquérir au niveau des jeunes. Et quand souvent les gens me disaient, il faut qu’il (un président de la République, Ndlr) reste au pouvoir, parce qu’il fait de bons résultats, je dis je suis d’accord avec vous mais est-ce que vous me donnez la garantie que la personne sera immortelle", a-t-il déclaré.

Le professeur de droit estime que l’alternance au sommet de l’État permet de découvrir de nouvelles personnes ayant l’art de la gestion d’un pays. "On vente les qualités du président Talon. Mais s’il n’y avait pas eu alternance est-ce qu’on aurait découvert ses talents ?", se demande-t-il. Selon lui, "si le président Patrice Talon s’en va, parce qu’il n’est pas immortel, d’autres peuvent faire mieux ou moins que lui" et le peuple aura l’occasion d’apprécier.

Revenant sur la déclaration de Me Jacques Migan, Théodore Holo pense qu’en tant qu’élite et membre de la direction d’un parti politique "il ne contribue pas à l’éducation des citoyens, en montrant l’utilité de l’alternance pour pacifier la vie politique." L’ancien président de la Cour Constitutionnelle a rappelé que dans la constitution adoptée en 1990 au Bénin, il est écrit que personne ne doit faire plus de deux mandats à la tête du pays, que ces mandats soient consécutifs ou non.

Le Professeur Holo sur les dispositions de la loi fondamentale

Cette disposition a été corsée dans la loi n° 2019-40 du 07 novembre 2019 portant révision de la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin fait-il savoir. L’article 42 nouveau de cette loi stipule dans son alinéa 1 que le président est élu pour un "mandat de cinq ans renouvelable une seule fois". L’alinéa 2 ajoute qu’en "aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux de président de la République".

Le professeur Holo a confié que "si de ta vie tu as fait deux mandats à la tête du Bénin, quelle que soit la constitution, tu ne peux plus" espérer briguer un autre mandat. "C’est une question de conviction et de culture démocratique, parce que si le président Talon ne se présente pas pour un 3e mandat, les gens comprendront qu’il ne sert à rien d’inviter un président qui a conscience de ses responsabilités, qui a conscience qu’il est garant de la constitution, de respecter la limitation des mandats", a-t-il dit.

Après la sortie de Me Migan, le sujet qui a rapport au 3è mandat a pris une autre tournure.




 
 

 
 
 

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