Une béninoise a rejoint le Koweït, pays d’Asie de l’Ouest, il y a 7 ans dans l’espoir de gagner d’argent pour revenir investir au pays. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme elle l’espérait.

« Je suis arrivée au Koweït le 30 mars 2016 par le biais d’une connaissance qui m’a trouvée un contrat de travail pour 2 ans dans une famille, sur la base d’un salaire de 350 mille FCFA, mais à ma grande surprise, dès mon arrivée au Koweït, c’est un salaire de 130 mille FCFA que j’ai été contrainte de percevoir », écrit-elle dans sa lettre relayée par l’artiste Kmal Radji.

Pendant un an, elle s’est occupée à faire le ménage et la cuisine dans un immeuble à trois étages dans plusieurs pièces. Ne pouvant plus supporter les tâches quotidiennes, elle a quitté son lieu de travail pour se retrouver dans la vie sociale au Koweït sans papier pendant 9 mois. « Ce fut le début de mon calvaire, livrée à moi-même, j’arrivais par la grâce de Dieu, à tenir bon dans ces conditions difficiles ou je n’avais même pas accès aux soins médicaux quand je suis malade », dit-elle.

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Cette Béninoise a profité d’une action de grâce pour se rendre à l’ambassade Bénin près le Koweït. Elle a été orientée vers un centre d’accueil, lieu où elle pourrait espérer avoir un rapatriement vers le Bénin. Après trois mois d’attente, elle a été informée par les responsables du centre qu’elle fait objet d’une plainte déposée au tribunal par son employeur qui bloque son rapatriement. « Cette plainte porterait sur de l’argent que je devais à une société. Or, je n’ai jamais travaillé dans une société. Les autorités du centre d’accueil se sont impliquées en essayant de comprendre la situation. Après avoir contacté mon employeur, il a dit qu’il a porté plainte à cause de l’argent qu’il aurait payé à l’agence qui a facilité mon arrivée au Koweït ».

Elle a tout essayé pour retourner au Bénin sans succès. La native d’Alédjo et opératrice de saisie escortée par des policiers a quitté le centre d’accueil et de refuge pour un quartier des clandestins afin de trouver un abri car, elle ne peut pas voyager. Elle a tenté de faire des jobs pour se nourrir mais n’en peut plus après 7 années passées au Koweït. Son passeport a expiré depuis un an et elle demande l’aide du ministre Aurélien Agbénonci pour rentrer au Bénin.