Hier, à l’Assemblée nationale, le projet de loi portant révision de la constitution a été examiné par les députés. Au terme du vote, 35 députés ont clairement dit « non » au projet contre 71 et deux abstentions.

Si dans le lot des députés de la mouvance qui ont voté contre, des noms sont recherchés, il faudra simplement retenir celui du député Malick Gomina du Bloc Républicain. Selon ses explications après le « non » contre le projet, le consensus recherché n’a pas été retrouvé.
« …le peuple ne croit pas à nos professions de foi, mais le peuple a toujours raison. C’est à nous qu’il revient de les convaincre de notre bonne foi. En attendant d’y parvenir, il faut aborder la question avec précaution... Nous avons espéré parvenir à un consensus autour de cette proposition, car la cour constitutionnelle, dans sa décision du 08 juin 2006, a fait du consensus une valeur constitutionnelle. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à atteindre cet objectif. », a déclaré l’ancien maire de la commune de Djougou.

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Et, pour lui, il faut tout faire pour éviter toute manipulation politique du rejet de la loi. « Afin d’éviter toute manipulation politique du rejet de la présente proposition de loi, j’ai choisi de me ranger du côté de ceux qui estiment que le moment n’est pas venu de modifier à nouveau notre loi constitutionnelle. Malgré les succès du régime que je soutiens, je refuse de devenir la cible des révisionnistes et de passer le reste de la mandature à démentir les fausses informations qui seront propagées après ce vote... », a-t-il renchéri.
Sur 109 députés que compte le parlement, il fallait les ¾ à savoir 82 votes pour que le projet de loi portant révision de la constitution passe.