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« Au Bénin, chacun se tient par la barbichette », Ganiou Soglo réagit à la démolition du siège de l'Assemblée nationale

L’investigateur 16/10/2023 à 22:05

Dans une tribune publiée, ce lundi 16 octobre, l’ancien ministre Ganiou Soglo a réagi à la démolition du siège inachevé de l’Assemblée nationale, dénommé « musée de la corruption », à Porto-Novo. Il a relevé une conséquence de cette décision du gouvernement.

La démolition du bâtiment situé à l’entrée de la capitale administrative est, selon l’ancien ministre, Ganiou Soglo, une manière de faire disparaitre les preuves du scandale financier autour du chantier alors que le dossier est devant la justice. "Sise à l’entrée de la ville de Porto Novo, le bâtiment destiné à abriter le siège de l’Assemblée nationale était depuis longtemps, le symbole même de la mauvaise gouvernance dans notre pays. La décision de le démolir n’est que la preuve qu’au Bénin, chacun se tient par la barbichette. On s’empresse de faire disparaitre toutes les preuves sachant qu’il y une action pendante devant la justice. Pendant ce temps, ce sont 22 milliards de nos impôts qui sont dilapidés", a-t-il écrit.

Lire aussi : [Bénin:justification de la démolition de l’ancien siège de l’Assemblée nationale, musée de la corruption)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-justification-de-la-demolition-de-l-ancien-siege-de-l-Assemblee-nationale&var_mode=calcul]

Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, avait tenté de justifier la décision face aux nombreuses critiques qu’elle a suscitée. Il avait expliqué que le site choisi, n’était pas approprié. Aussi, les travaux de construction n’ont pas été réalisés dans les règles de l’art. Ainsi, décidé de poursuivre les travaux et mettre les députés et le personnel de l’Assemblée nationale sur ce site, serait une manière de mettre leur vie en danger. Le porte-parole de l’exécutif a rappelé qu’un rapport d’audit exhaustif sur le chantier a été présenté au parlement en 2018. Et "tous les députés, toutes tendances confondues, avaient conclu à la nécessité de mettre fin à ce chantier".
Il faut rappeler que le siège a été d’ores et déjà rasé et le gouvernement dans son agenda, a prévu occupé autrement l’espace. Et qu’il a été construit sous l’ancien régime du président Boni Yayi.




 
 

 
 
 

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