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Au Mali, les journalistes défient la junte et son leader Assimi Goïta

L’investigateur 12/04/2024 à 14:46

Un bras de fer sans nul doute en vue entre les professionnels des médias et le leader de la junte militaire au pouvoir, Assimi Goïta. Les hommes des médias sont décidés à braver l’interdiction de couverture médiatique des activités des partis politiques, faite par les militaires au pouvoir.

La Haute autorité de la communication (Hac), dans un communiqué, a demandé aux journalistes de ne plus couvrir les activités des partis et associations politiques. Ce que rejettent ces derniers après concertation. C’est donc un bras de fer qui commence entre les journalistes et la junte. « Après concertation des organisations faîtières réunies ce jour jeudi 11 avril 2024, à son siège, la Maison de la presse rejette purement et simplement ce texte sans fondement juridique de la Hac », précise le communiqué.

En plus, « la Maison de la presse appelle l’ensemble de la presse malienne à ne pas se soumettre aux injonctions de la Hac et invite les médias à rester debout, unis et mobilisés pour la défense du droit du citoyen à l’information », peut-on lire dans le communiqué. Soucieux de garder la main et de protéger leur indépendance, les journalistes contre-attaquent. « La Maison de la presse se réserve le droit de mener toute action pour le respect de la liberté de la presse au Mali », ont-ils fait savoir.

Cette résistance n’est ni plus ni moins, un défi lancé à la junte militaire et son leader Assimi Goïta qui est l’auteur de la décision prise par son bras armé, la HAC. Lequel défi intervient à un moment où le gouvernement de transition est prêt à broyer toute voix discordante. Récemment, il a dissout l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) et de la Coalition des mouvements de soutien à l’imam Mahamoud Dicko, pourfendeur du régime en place.




 
 

 
 
 

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