Le débat sur la limitation des naissances au Bénin continue d’alimenter la polémique. La dernière réaction à propos est celle du candidat malheureux à la présidentielle de 2016, Bertin Koovi.

Pour l’ancien président de l’Alliance Iroko Bertin Koovi, le débat sur la limitation des naissances doit être fait autrement. C’est pour cela qu’à travers son diagnostic, il pense que la démographie béninoise ne constitue en aucun cas, un préjudice. Si l’on se réfère aux dernières statistiques, actuellement en 2023, l’effectif de la population béninoise est estimée à 13,71 millions d’habitants. Un chiffre qui n’est pas encore alarmant, selon les analyses de l’Economiste. A l’entendre, le développement est tributaire du modèle économique institué par chaque Etat.
Et, conformément à ses explications, le Bénin a besoin d’une population de 25 millions d’habitants pour disposer de son propre marché intérieur. Si le paysan se marie à plusieurs femmes et fait beaucoup d’enfants, cela n’est pas synonyme d’irresponsabilité. Bien au contraire, il est plutôt dans la dynamique de disposer d’une main d’œuvre consistante, capable de l’aider à booster ses travaux champêtres. L’État doit scolariser les enfants dans une économie fondamentale afin qu’ils puissent mettre l’instruction et les enseignements reçus au service d’une formation plus pratique soutient-il.

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Mais ceci ne voudra pas dire qu’il faut occulter la formation des bureaucrates, des fonctionnaires et agents de santé dont le pays a également besoin. C’est tous ces paramètres réunis qui font d’un pays, un État sérieux. Il faut que le gouvernement s’investisse dans la valorisation de nos richesses agricoles afin de les mettre à la disposition du paysan qui va les exploiter et payer de devises dans les caisses de l’Etat. Le jour où le Bénin serait prêt à concevoir un réel programme de développement, mon expertise ne fera pas défaut, a promis Bertin Koovi. Le système en place depuis 1960 et que nous continuons d’exploiter est dénué de sens et de fondation. Toutes les actions de développement que mène aujourd’hui le président Patrice Talon doivent être soutenues par une économie fondamentale afin de les mettre à l’abri d’une quelconque descente aux enfers. Pour ce qui est de la limitation des naissances, Bertin Coovi a souhaité qu’il ait plus de sensibilisation au planning familial qu’une loi contraignante. La conjoncture actuelle au Bénin n’est pas inhérente à la taille de la population. C’est plutôt la résultante de notre paradigme économique. Il faut que les dirigeants africains changent de fusils d’épaules en cherchant le chemin adéquat pour bâtir le développement du continent sans pour autant suivre les instances comme le FMI et la banque mondiale.