Une scène inhabituelle a eu lieu au commissariat central de Bohicon, au Bénin. Un groupe d’adeptes du vodoun serait entré en transe sur la cour du commissariat suite à l’interpellation du conducteur de taxi-moto qui a pris une de leur collègue par les policiers lors d’une opération de répression pour non-port de casque.

Cet incident surprenant s’est déroulé fin mars et fait suite à l’envoi à la fourrière de la moto du conducteur de taxi-moto appelé zemidjan, ayant remorqué une adepte. La dame avait refusé de porter son casque, invoquant son statut d’adepte du vodoun. En cours de route, le conducteur de taxi-moto a été arrêté par les agents de la Police républicaine. Informés de la situation, d’autres adeptes auraient fait irruption dans le commissariat et seraient entrés en transe.

Malgré cet incident, un cas isolé, il n’y aura pas d’exception pour les adeptes du Vodun, les chefs traditionnels et les rois en ce qui concerne l’obligation du port de casque à moto. Lors d’un point de presse animé ce mercredi, le Directeur général de la Police républicaine a été catégorique. Le Général Soumaïla Yaya a fait savoir que les chefs traditionnels et les rois "ne sont pas au-dessus de la loi. Un chef traditionnel qui monte sur une moto, il enlève sa couronne et il met son casque.

S’il ne veut pas enlever sa couronne, il emprunte un véhicule ou les tricycles. Mais il ne laisse pas la voiture, monte sur la moto pour nous dire qu’il est chef traditionnel et qu’il ne peut pas mettre le casque. Il sera forcément intercepté et on va contraindre celui qui l’a remorqué à aller payer la contravention", a-t-il déclaré.

La répression pour non-port de casque a démarré depuis le 1er mars. Les hommes en uniforme ne sont pas prêts à baisser la garde dans le cadre de l’opération qui fait grincer des dents dans le rang des populations.