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Bénin : des indices sur les raisons du limogeage de trois ministres du gouvernement

L’investigateur 19/04/2023 à 17:53

Trois ministres du gouvernement de Patrice Talon ont perdu leurs postes avec le remaniement ministériel du lundi 17 avril. Ces ministres d’envergure, il y a encore quelques semaines, n’auraient pas imaginé devoir faire leurs bagages si tôt au cours du second quinquennat du président. Il s’agit de Séverin Quenum, Dona Jean-Claude Houssou et Hervé Hêhomey.

Le départ du premier cité, ministre de la justice et de la législation n’était pas une surprise. Il était visé depuis quelques semaines par des critiques même venant de l’extérieur pour la violation des droits des personnalités politiques en détention. Son image s’est dégradée au sein de l’opinion publique et il fallait redonner un nouveau souffle à ce ministère mal vu en raison des dernières actualités au niveau des maisons carcérales. Certainement cela a obligé le chef de l’État à se séparer de lui et a fait confiance à l’ancien bâtonnier Yvon Détchénou pour prendre sa succession.

Le limogeage Dona Jean-Claude Houssou semblait aussi inévitable. En effet, le départ du désormais ancien ministre de l’énergie pourrait être lié à certaines affaires préjudiciables à la vision portée par le président Talon. Dona Jean Claude Houssou a vu son ministère au cœur d’un vaste audit et d’enquêtes dont les raisons demeurent confidentielles, rapporte Les Pharaons.

Lire aussi : Bénin : 21 ministres et un Secrétaire d’Etat à l’énergie dans le nouveau gouvernement (liste)

De son côté, Hervé Hêhomey ministre des infrastructures et des transports a vu ses attributions se réduire progressivement. Ceci avec la création de la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire ainsi que de la Société immobilière et d’aménagement urbain. Son ministère est presque devenu une coquille vide. Le choix de Patrice Talon de confier le volet transport au ministre du cadre de vie et du développement durable n’est pas surprenant.

Patrice Talon avait indiqué il y a quelques semaines qu’on ne change pas une équipe qui gagne. On pourrait dire que ces trois ministres éjectés du gouvernement sont devenus des freins pour l’évolution de la dynamique du succès du chantre de la rupture. Il a donc jugés bon de se séparer d’eux dans l’espoir d’atteindre ses objectifs. Les raisons qui ont conduit à ces séparations brusques, on en saura davantage dans les jours à venir.




 
 

 
 
 

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