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Bénin : le gouvernement prend de nouvelles mesures pour réglementer les activités agropastorales

Floride Agamma 9/05/2024 à 10:44

Au Bénin, le gouvernement prend des mesures pour limiter les affrontements observés entre éleveurs et agriculteurs. En conseil des ministres, mercredi 08 mai 2024, il a choisi des modalités d’exercice de la veille pastorale afin de situer chaque acteur dans son couloir.

Les affrontements entre éleveurs et agriculteurs observés au Bénin devront prendre fin. En conseil des ministres hier, le gouvernement a décidé de choisir certaines modalités à l’exercice de la veille pastorale, susceptibles de permettre qu’on mette fin aux différentes crises entre éleveurs et agriculteurs

Selon le Conseil, la mise en œuvre de l’activité de la veille pastorale a révélé des disparités de compréhension entre acteurs impliqués dans la gestion de la mobilité du bétail au point d’entamer la confiance dans leurs rapports de collaboration.
C’est en tenant compte de cette situation et dans le but de promouvoir une cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs que le Gouvernement a décidé de procéder à la relecture du décret en vigueur aux fins de préciser certaines dispositions et prendre en compte les préoccupations exprimées.
Ainsi, dans sa nouvelle version, le texte encadre la transhumance nationale, organise les espaces pastoraux, crée des comités multi-acteurs de concertation pour la cohésion sociale à divers échelons et définit les obligations qui incombent à chaque catégorie d’intervenants. En outre, il met en évidence l’implication des pouvoirs publics pour accompagner l’option faite de promouvoir la sédentarisation des troupeaux.
A cet effet, les collectivités territoriales décentralisées sont désormais instruites pour prendre des mesures pour entre autres : délimiter et sécuriser les espaces et couloirs pastoraux, dans le cadre des plans d’aménagement de leur territoire de compétence ; garantir le libre accès aux plans d’eau naturels ; procéder à un zonage pour l’accès aux ressources pastorales en fonction des usages courants ; délimiter, de concert avec les différents usagers, les voies d’accès appropriées aux plans d’eau et les zones d’attente près des points d’eau où les animaux en attente seront parqués afin d’éviter la dégradation des alentours ; assurer ou promouvoir les cultures fourragères dans les espaces pastoraux, en vue de rendre disponible le fourrage pour les ruminants ; promouvoir le dialogue communautaire inclusif ; anticiper sur les conflits et instaurer un climat de paix et de quiétude entre éleveurs et agriculteurs ; faciliter la recherche du consensus sur les questions foncières et les moyens d’y répondre à travers des espaces de concertation foncière appropriés.
Pour ce qui concerne l’éleveur-pasteur, il lui est fait obligation de garder de nuit le bétail sous contrôle, soit attaché, soit dans un enclos ou un parc sécurisé, quelle que soit la taille du cheptel. De même, il doit prendre les dispositions appropriées pour éviter la destruction des cultures sur pied et des produits de récolte.
Pour sa part, l’agriculteur a le devoir de respecter les espaces pastoraux et les aménagements destinés aux animaux. Il doit s’abstenir de provoquer leur abattage et/ou administrer des produits de nature mortifère dans des réceptacles d’eau destinés à leur abreuvage.
Le gouvernement a également prévu des sanctions pour les manquements aux dispositions du texte visant à décourager tout comportement délictueux.



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