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Bénin : les apprenants des entités de formations médicales sensibilisés par l'INF sur les VBG

L’investigateur 12/04/2024 à 17:26

Jeudi 11 avril 2024, il s’est tenu à la salle rouge du Palais des Congrès de Cotonou, une séance de sensibilisation sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), animée par l’Institut Nationale de la Femme (INF), à l’endroit des apprenants des entités de formations médicales du Bénin, en présence de trois ministres du gouvernement.

En matière d’enseignement, la relation pédagogique prévaut sur toutes les autres. C’est ce que doivent comprendre les enseignants en spécialités dans les unités de formations médicales. Pour une action spécifique dans le corps médicale, une séance de sensibilisation en lien avec la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) au Bénin, a été organisée jeudi 11 avril 2024 par l’Institut National de la Femme (INF).

Cette rencontre, riche en échanges et informations, a été marquée par plusieurs communications. La première tenue par le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin a été révélatrice. En effet, elle est basée sur les fondamentaux de la fonction de médecin, pour enfin montrer à la jeune assistance, un aperçu des règles qui régissent les relations entre médecins, étudiants, stagiaires, selon les textes en vigueur en République du Bénin.

S’agissant du ‘’mandarinat’’ qui a toujours régi les médecins apprenants et ceux en spécialités, le ministre de la Santé a déploré les faits de harcèlements sexuels qui lui ont été rapportés et rappelé quelques lignes du serment d’Hippocrate des médecins. Un véritable sacerdoce qui en son troisième paragraphe révèle des mots poignants : « Mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ». Mais la suite de ce paragraphe donne encore plus de précisions et situe chacun dans ses responsabilités. « Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants, l’instruction que j’ai reçue de leurs pères ». Une simple phrase qui, en elle toute seule, a donné du ton et situé la mission des enseignants notamment ceux en spécialités.

De leurs pouvoirs absolus à leurs grands devoirs, Benjamin Hounkpatin a aussi appelé à de grandes responsabilités pour enfin ne pas voir, au Bénin, « avec les nouveaux dispositifs réglementaires, une bonne partie des enseignants devant la Criet ». Le ministre a profité de l’occasion pour lancer une alerte pour, non seulement, dit-il, « protéger nos enfants et plus encore pour que nous puissions garder plus noble, notre métier, nous mirer et que nous ne fabriquons pas des traumatisés à vie derrière le titre gonflant de médecins généraliste ».

A sa suite, la présidente de l’Institut Nationale de la Femme (INF), Maître Huguette Bokpè Gnacadja a fait une présentation de la loi applicable aux harcèlements sexuels et de ses éléments constitutifs avec des infractions y afférentes ainsi que les peines encourues par les auteurs. Elle a profité de l’occasion pour attirer l’attention des jeunes apprenants sur le profil type du harceleur et les moyens à employer pour lui échapper.

Riche en enseignements, cette rencontre a également permis aux ministres des Affaires sociales, de l’Enseignement supérieurs ainsi que la troisième Substitut du procureur près le Tribunal de deuxième instance d’Abomey-Calavi, de répondre à quelques questions de fond à l’assistance. Ces dernières s’apparentent et restent toutefois dans le contexte et tournent autour du rôle de l’INF, le silence des victimes des harcèlements sexuels, les dénonciations, la question des preuves qui malgré tout, doivent rester tangibles….




 
 

 
 
 

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