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Bénin : les possibles raisons de la cherté du maïs selon le ministre de l’agriculture Gaston Dossouhoui

L’investigateur 19/04/2024 à 17:17

A la faveur d’une conférence de presse, tenue le jeudi 17 avril 2024 à Cotonou, le ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche (MAEP), Gaston Dossouhoui est revenu sur le phénomène de la cherté du maïs au Bénin. Il donne quelques raisons interne et externe, pouvant provoquer le phénomène.

A l’entame de ses propos, l’autorité ministérielle a donné des précisions sur la production nationale du maïs, céréale de grandes consommations au Bénin. Selon sa déclaration, elle était, il y a trois ans, à 1.000.000 voire 1.200.000 tonnes. Pendant cette campagne, la production nationale est passée malgré les soubresauts à 1.800.000 tonnes contre des besoins nationaux en consommation humaine et nationale estimés à 1.000.000 tonnes.

Un simple petit calcul mental fait ressortir, un surplus qui devrait servir à couvrir plusieurs d’autres transactions sans pour autant conduire à la cherté actuelle observée dans le pays. Mais face au phénomène et en tant qu’acteur du domaine, le ministre Gaston Dossouhoui a trouvé quelques raisons d’ordre interne et externe liées à cette augmentation du coût du maïs.
La première, il a évoqué, les décisions prises pour interdire les importations de produits carnés à base de volailles, qui ont poussés les éleveurs à commencer par faire beaucoup de réserves stratégiques pour ainsi alimenter les batteries de poulets.
Une situation favorable pour les commerçants qui, à la recherche de beaucoup de profits, commencent par alimenter la spéculation actuelle observée. Quant à la seconde raison, le ministre a pris en compte les tendances dans la sous-région et surtout dans le sahel où, la consommation de maïs est très importante.

Prenant le cas du Nigéria, l’autorité béninoise a expliqué que, pour tenir sa production massive de volailles, le géant de l’Afrique ne peut se passer du maïs béninois. Toutes ses causes interagissent et posent bien évidemment un problème de l’offre qui n’arrive pas à satisfaire la demande.
Cette situation complexe cause du tort au panier de la ménagère qui devient de plus en plus creux malgré les mesures prises par le gouvernement du Bénin pour protéger la production interne.

Une première option de recherche de solution qui n’a pas marché et renvoie à une seconde plus pragmatique dans le temps. N’ayant plus d’autres options, il s’agit désormais pour l’Etat d’encourager plus la production nationale en travaillant, à rendre disponible des semences à rendement plus élevées, des semences hybrides afin de doubler la production.



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