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Bénin : plus de 30 morts à Sèmè-Kraké, un drame plus meurtrier que l'accident de Dassa-Zoumè ce samedi !

L’investigateur 23/09/2023 à 18:09

Quelques mois après le drame de Dassa-Zoumè, le Bénin enregistre un nouvel incendie de grande ampleur. Un dépôt d’essence de contrebande dans la commune de Sèmè-Kpodji a pris feu ce samedi, faisant une trentaine de morts, selon les premiers chiffres.

L’incendie dans ce dépôt d’essence de contrebande s’est déclenché précisément à Sèmè-Kraké, une localité proche de la frontière du Nigéria, dans la matinée de ce samedi 23 septembre. Selon les informations, le bilan fait par des sources locales et sécuritaires avoisine 33 morts et plus de 38 blessés, évacués d’urgence au Centre Hospitalier Départemental de l’Ouémé.

« Sans vous mentir, ce qui se passe ici n’est pas petit. Le nombre de corps calciné que je vois parterre est plus d’une trentaine. Il y a eu tant de morts. Au moins 38 blessés qui ont été transportés à l’hôpital », a confié une source locale qui a été sur les lieux du drame au média Libre Express. Les sapeurs-pompiers se sont déplacés avec d’importants moyens pour tenter de maîtriser le feu. « C’est un feu d’hydrocarbures dans un entrepôt d’environ 1000 mètres carrés. Le bilan provisoire est de 33 personnes décédées gravement brûlées. » a confié à Bip radio le numéro 2 du groupement national des sapeurs-pompiers, le colonel Dallys AHOUANGBEGNON.

L’origine de cet incendie !

La première autorité de la commune, Jonas Gbènameto et des membres du conseil communal sont allés sur les lieux de l’incendie. Ce drame rappelle l’incendie de Dassa-Zoumè, causé par la collision entre un bus de transport en commun et un camion, le dimanche 29 janvier 2023. 20 décès et 24 blessés avaient été enregistrés dans cet accident, selon les chiffres officiels annoncés par le ministre de l’intérieur.

En raison des dégâts importants de l’incendie de Sèmè-Kraké, le gouvernement devrait communiquer très prochainement sur le drame comme ce fut le cas après l’accident de Dassa-Zoumè.
Il faut rappeler que des responsables de la compagnie de transport dont le bus était impliqué dans l’accident de Dassa-Zoumè, avaient été interpellés. Ils ont été poursuivis notamment pour homicide involontaire et blessures volontaires. On pourrait s’attendre à un tel scénario avec les responsables de ce dépôt d’essence de contrebande, s’ils ne sont pas décédés, eux aussi dans l’incendie de cette matinée.


Que faire de cette activité de vente de kpayo ?

L’incendie de cette matinée interpelle plus d’un et dresse le lit à une question : doit-on mettre fin à la vente d’essence frelatée communément appelée « kpayo » ? Cette question vaut son pesant d’or dans la mesure où tout compte fait, les incendies dans lesquels des pertes en vies humaines sont enregistrées, ces dernières années au Bénin, deviennent fréquents. Et pour la plupart des cas, ce sont des « incendies d’hydrocarbures ». Les chiffres récoltés, en termes de statistiques, doivent être alarmants. Les tentatives de l’Etat central qui voulait mettre fin à cette activité, ont été vaines. Telle une hydre, ce commerce de vente du « kpayo », liquide inflammable, a non seulement la peau dure, mais les acteurs parviennent toujours à d’autres solutions pour rebondir chaque fois que l’Etat central trouve le moyen d’y mettre fin.



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