Le nouveau président des Démocrates, Boni Yayi, est à la croisée des chemins. D’une part, son choix, au terme du congrès de Parakou est une bonne nouvelle pour sa formation. Mais d’autre part, Richard Boni Ourou estime qu’il a désormais une mission à accomplir et ne doit en aucun cas, faillir à cela.

Pour cela donc, a dit le politologue, dans un message partagé au lendemain de la désignation de Boni Yayi, l’ancien président doit se mettre résolument à la tâche. L’auteur de la publication a fait cas de son sentiment mitigé juste à l’annonce de la nouvelle liée au choix de Boni Yayi comme président Des Démocrates. « J’ai appris ce soir, avec un sentiment partagé, l’élection de l’ancien Président Boni Yayi à la tête du Parti Les Démocrates. Pour beaucoup d’entre vous, c’est une élection surprenante et une attitude étrange. Je comprendrais et vous avez tout à fait raison », a souligné Richard Boni.

Au demeurant, la désignation de Boni Yayi implique de nouveaux engagements auxquels il ne doit pas se soustraire. « Mais il y a une chose qui se dégage et qui est très intéressante : c’est la nouvelle responsabilité politique qui l’incombe devant le peuple béninois », a-t-il ajouter.
« Pendant longtemps, le Président Boni Yayi a émis des reproches à l’encontre de son successeur sur sa gestion du pays, sur les questions des libertés et de droits, sur la situation des détenus politiques et des exilés.
Ses reproches et dénonciations sont tout à fait légitimes et largement partagés par beaucoup de nos compatriotes.

Lire aussi : [Les Démocrates : suspension des travaux avant la constitution du nouveau bureau du parti)>https://www.linvestigateur.info/?Les-Democrates-suspension-des-travaux-avant-la-constitution-du-nouveau-bureau&var_mode=calcul]

Mais il se disait aussi, qu’il ne dispose pas de moyens de pression politiques pour mener son combat. Aujourd’hui, en prenant la tête du plus grand parti d’opposition, il jouit désormais de la légitimité qu’il faut pour mener son combat. », a soulevé le politologue.

Pour Richard Boni, l’ancien président qui se fait toujours passer pour un ardent défenseur des libertés individuelles via la situation des personnalités politiques en prion, a désormais l’occasion de les défendre bec et ongles, histoire de leur permettre de recouvrer leur liberté.
Pour finir, il a conclu qu’il n’a aucun droit de faillir à cette mission. « Ne pas le faire ou ne pas le réussir sera alors une trahison pour les béninois et les béninoises qui placeront tant d’espoir et d’espérance en sa personne. Le moment venu, il devra rendre compte et présenter un bilan d’exercice. », a estimé Richard Boni.
Désigné président Des Démocrates au terme d’un congrès qui s’est tenu à Parakou le week-end, Boni Yayi pourrait devenir le Chef de file de l’opposition en remplacement d’Eric Houndété désormais 1er Vice-président du parti.