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Boni Yayi : ce que veut faire son parti LD en cas de rejet de la loi portant amnistie par la plénière à l'Assemblée nationale

L’investigateur 4/01/2024 à 15:10

Hier, 03 janvier 2024, réunis au sein de la commission des lois, les députés ont rejeté le projet de loi spéciale portant amnistie, proposé par l’opposition pour la libération de plusieurs détenus au Bénin d’une part, et le retour des exilés, en cas de vote, d’autre part.

17 voix contre et 06 pour. C’est par ce résultat, issu du vote des députés réunis au sein de la commission des lois que, la proposition de loi spéciale portant amnistie de l’opposition a été rejetée hier. Déjà, avant ce passage non abouti du texte qui devrait permettre le retour des exilés comme l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, Léhady Soglo ancien maire de Cotonou, Komi Koutché ancien ministre, et par ailleurs, faciliter la libération des détenus comme l’ancienne ministre Reckya Madougou, le Constitutionnaliste Joël Aïvo etc, des voix et pas des moindres, se sont levées du côté de la mouvance pour donner l’alerte. Selon le président de la République, Patrice Talon lors de sa sortie du 23 décembre 2023 sur la télévision nationale, le « projet n’est pas réalisable ». Le Chef de l’Etat a émis en avant, un avis technique pour démontrer que le projet tel que conçu, ne répond pas. En plus, d’autres députés de la mouvance comme Dakpè Sossou de la 18è circonscription électorale, Assan Séïbou du Bloc Républicain se sont prononcés sur le sujet. Le député Dakpè Sossou a désapprouvé le comportement introverti des opposants, auteurs de la proposition de cette loi qui en amont, n’ont pas associé leurs collègues de la mouvance avant son élaboration suivie de son introduction auprès du président de l’Assemblée nationale. En gros, l’échec est prémédité comme ça a été le cas hier, même si la plénière ne s’est pas encore prononcée. Déjà averti, le camp de l’opposition a pris une ferme résolution à savoir : réintroduire la même loi au cas où la plénière la rejetait. C’est l’avis du député Habibou Wouroucoubou, qui s’est prononcé sur une radio de la place ce matin.
« Depuis la réaction du président de la République (NDLR 23/12/2023), c’était évident que ses députés ne pouvaient pas faire autrement. Ils ne sont pas indépendants », a déclaré l’élu de la 8è circonscription électorale. « En plénière, nous aurons l’occasion chacun d’avancer son argumentation et montrer au peuple béninois que nos amis d’en face jouent à la méchanceté gratuite. On doit travailler pour récupérer le pouvoir en 2026 pour ne plus demander pardon à quelqu’un », a déclaré le député Habibou Wouroucoubou. Avant d’enchaîner : « Mais qu’ils sachent que chaque fois que la loi sera rejetée, nous allons travailler à la réintroduire. Ils peuvent se préparer pour ça. On ne renoncera pas », a-t-il ajouté.



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