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Burkina Faso : le gouvernement répond au dernier communiqué de la CEDEAO

L’investigateur 3/01/2024 à 16:29

Le gouvernement de transition du Burkina Faso a vivement réagi au communiqué rendu public par la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 30 décembre 2023. Dans ce communiqué, la CEDEAO exprime sa "préoccupation" face à ce qu’elle qualifie de "détérioration de la situation sécuritaire dans le pays". Mais, le gouvernement burkinabè conteste vigoureusement cette interprétation, dénonçant une lecture "biaisée" de l’évolution de la situation.

A travers un communiqué, publié ce mardi 02 janvier, le gouvernement de transition du Burkina Faso marque son étonnement et son incompréhension devant ce qu’il considère comme une vision déformée de la réalité. Il met en avant, les succès des forces combattantes burkinabè dans les opérations de reconquête du territoire national. Les Forces de défense et de sécurité ainsi que les Volontaires pour la défense de la Patrie sont présentés comme traquant sans relâche les groupes terroristes.
Les autorités de Ouagadougou se désolent "du silence de l’organisation communautaire sur les enjeux majeurs de la lutte contre le terrorisme dans notre espace. C’est le cas notamment des paiements de rançons qui concourent au financement du terrorisme. De même, l’organisation est étrangement aphone en dépit des massacres et des assassinats perpétrés contre des citoyens de la CEDEAO par des barbares, assoiffés de sang.

Lire aussi : [Burkina  : la Cédéao condamne fermement l’arrestation des personnalités et réclame l’organisation des élections)>https://www.linvestigateur.info/?Burkina-la-Cedeao-condamne-fermement-l-arrestation-des-personnalites-et-reclame&var_mode=calcul]

Elle observe la même attitude complaisante à l’égard des pays qui protègent, ravitaillent et facilitent les mouvements des terroristes. Au lieu de s’intéresser à ces questions qui vaillent, la CEDEAO préfère s’investir dans la recherche de solutions aux problèmes accessoires ou inexistants", déplore le communiqué. L’organisation sous-régionale a évoqué également des dérives liberticides de la part des autorités de la transition, mentionnant "l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile".Elle observe la même attitude complaisante à l’égard des pays qui protègent, ravitaillent et facilitent les mouvements des terroristes. Au lieu de s’intéresser à ces questions qui vaillent, la CEDEAO préfère s’investir dans la recherche de solutions aux problèmes accessoires ou inexistants", déplore le communiqué. L’organisation sous-régionale a évoqué également des dérives liberticides de la part des autorités de la transition, mentionnant "l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile".

Le gouvernement réfute fermement ces allégations, qualifiant l’appréciation de la CEDEAO d’infondée, inconséquente et incongrue. Il rappelle que les réquisitions de citoyens burkinabè sont effectuées en conformité avec les dispositions légales et règlementaires, dans le cadre de la stratégie de lutte contre le terrorisme. Les autorités de la transition invite la CEDEAO à exercer son discernement dans la conduite de sa mission et exprime des doutes persistants quant à la réelle volonté d’accompagnement de la Commission.

À ce tournant crucial de l’histoire du Burkina Faso, le gouvernement souligne que ses priorités demeurent les enjeux sécuritaires et humanitaires. Il appelle la CEDEAO au respect des choix opérés par les autorités et le peuple burkinabè, fondés sur la solide volonté d’apporter des solutions endogènes. Le Burkina Faso espère que la CEDEAO s’inscrira dans cette logique, pour peu qu’elle soit animée d’une réelle volonté d’accompagner les efforts du pays.




 
 

 
 
 

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