En Libye : 08 personnes arrêtées après les inondations et le passage de la ‘’Tempête Daniel’’

L’investigateur 29/09/2023 à 17:52

08 personnes ont été interpellées par le procureur général en Lybie après l’inondation à Derna. Elles sont appelées à répondre de leur gestion après les dégâts occasionnés par les inondations et le passage de la « Tempête Daniel ».

Dans le cadre d’une enquête entreprise pour connaître la vérité sur la rupture de deux barrages ayant occasionné les inondations meurtrières à Derna, le procureur a annoncé l’interpellation de huit personnes. L’annonce a été faite ce 25 septembre par son bureau.
Les huit responsables sont soupçonnés entre autres de « mauvaise gestion » et de « négligence », précise le communiqué du procureur. Ils avaient occupé des postes de responsabilité au sein du département des ressources hydrauliques ou celui de la gestion des barrages en Libye.
Le 15 septembre dernier, le procureur général al-Seddik al-Sour, avait annoncé avoir ouvert une enquête sur les circonstances du drame. Il en ressort que le bilan à mi-parcours, à savoir : plusieurs milliers de morts, a été aggravé par la rupture des deux barrages situés à proximité de la ville côtière de Derna. « Celui d’Abou Mansour, d’une capacité de 22,5 millions de m3 situé à 13 km de la ville, a été le premier à céder, libérant des flots d’eaux qui ont foudroyé le deuxième, Al-Bilad, d’une capacité de 1,5 million de m3, situé à seulement un kilomètre de la cité côtière », selon les informations.

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En effet, « construits dans les années 1970 par une entreprise yougoslave, les deux ouvrages avaient fait l’objet, en 2021, d’un rapport du bureau d’audit libyen, l’équivalent d’une Cour des comptes. Les experts y pointaient des « tergiversations » du ministère concerné dans la reprise des travaux d’entretien sur les deux barrages. Dans une étude en novembre 2022, l’ingénieur et universitaire libyen Abdel-Wanis Ashour a ensuite mis en garde contre une « catastrophe » menaçant Derna si les autorités ne procédaient pas à ces travaux » expliquent les détails. Mais, rien n’a été fait face à cet avertissement, bien que le pays dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique et ne manque pas de moyens. De son côté, le premier responsable de l’Organisation météorologique mondiale dépendant de l’ONU, Petteri Taalas, a estimé que « la plupart des victimes auraient pu être évitées », pointant du doigt la désorganisation liée à l’instabilité politique dans le pays selon JA.
Depuis 1998, les barrages érigés sur l’ouest de Derna, étaient fissurés comme d’autres dans le pays. Aussi, il faut rappeler que ces infrastructures ont commencé par être négligées depuis 2011 et même avant le mandat du feu président Mouammar Kadhafi.
Pour rappel, le bilan à mi-parcours des dégâts occasionnés par ces inondations, est énorme. Des milliers de pertes en vies humaines et des disparus.



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