Dans une tribune publiée sur sa page Facebook ce lundi 31 juillet 2023, Ganiou Soglo exprime ses inquiétudes par rapport au mode de passation des marchés publics au Bénin, sous le régime de Patrice Talon. Il s’interroge sur le coût de réalisation de certaines infrastructures.

En effet, l’ancien député pointe du doigt l’attribution d’importants marchés publics à des entreprises étrangères. "Les gros marchés publics sous l’égide de l’actuel locataire de la Marina sont attribués principalement aux étrangers. Pas étonnant de la part de ce pouvoir qui en 2016 donnait le ton, de son influence par le mythe de l’extranéité, en laissant entendre que « le Bénin est un désert de compétence ». Pour le Président de la République, son pays s’apparente à un vide abyssal. En témoignent les nombreuses nominations d’étrangers à des postes sensibles dans l’administration", a-t-il écrit.

Ganiou Soglo a également relevé comme problème dans sa tribune, la non publication des contrats des marchés publics. "Aux antipodes des dispositions du code des marchés publics en République du Bénin (Loi N° ‪‪‪2020-26‬ du 29 septembre 2020) et ses décrets d’application, les contrats de marchés publics restent entourés de mystère pendant toute la décennie qui s’achèvera en 2026. Bien qu’Il s’agisse de contrats "juteux" de plusieurs centaines de milliards pour la plupart du temps", dit-il.

L’ancien ministre de la culture s’interroge sur le coût de réalisation des nouveaux monuments à Cotonou, des routes asphaltées, de la rénovation du Palais de la Marina, de l’aménagement des espaces verts. "N’y a-t-il pas d’expertise locale pour ces travaux ? N’y a-t-il pas de liens entre les entreprises, même étrangères et les janissaires du pouvoir ? Comment espère-t-on créer la richesse en étouffant les entreprises locales pour renforcer celles étrangères avec leurs impôts ?", se demande-t-il aussi.

L’ancien président des Requins de l’Atlantique espère que le gouvernement donnera des informations qui permettront aux Béninois de répondre à ces différentes interrogations avant la fin du mandat présidentiel en cours.