Bénin / Communales 2020
Grave fissure à la Céna, l'institution fonctionne-t-elle désormais dans la rue ?
Le chef de l’État a convoqué le 22 janvier dernier, le corps électoral pour le 17 mai prochain. Alors que la Commission électorale nationale autonome (CENA) est attendue pour l’établissement du chronogramme électoral, le calendrier est sorti des murs de l’institution sans être validé. Ceci laisse un grand doute sur la capacité de la maison d’Emmanuel Tiando à s’autogérer et à réussir ces prochaines joutes élections.
Après la convocation du corps électoral par le président Patrice Talon le mercredi dernier, la Commission électorale nationale autonome (CENA) s’est aussitôt mis à pied d’œuvre pour tenir le pari de l’organisation de ces élections qui ont certaines spécificités. Mais, elle était toujours en train de mettre les petits plats dans les grands, que ses informations encore à l’état brute, ont déjà fait le tour du monde. Le vendredi 24 janvier dernier, le fameux chronogramme électoral tant attendu a fait la pluie et le beau temps sur les réseaux sociaux et même dans plusieurs médias.
Pour rappel, on pouvait lire : « la première grande date est le 3 février où la CENA va publier le répertoire du nombre de sièges à pouvoir par circonscription électorale. Le même jour, elle va publier la liste des pièces à fournir par candidat. La réception des dossiers de candidatures est prévue du 2 au 11 mars 2020 et la campagne sera lancée le 1er mai prochain (Voir ci-dessus tout le chronogramme) ».
Selon nos confrères de Banouto dont la source serait un membre de l’institution organisatrice des prochaines élections, « ce document qui circule sera d’abord soumis à la plénière pour amendement ». La source préciserait qu’il ne s’agit là que d’une proposition de calendrier qui sera discuté. Cest donc « le chronogramme provisoire ».
L’interrogation est de savoir, comment des documents provisoires peuvent-ils sortir d’une maison aussi sérieuse, alors que ces membres sont en place il y a un moment ? A cette allure, les prochaines élections risquent de se faire dans la rue (les réseaux sociaux). Si l’institution en charge des élections ne peut pas verrouiller ses « brouillons », alors on se pose déjà des questions sur la qualité des prochaines joutes. Vivement qu’elle se reprenne de cette bêtise et situe les responsabilités à temps.
Société
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