Alpha Condé, l’ancien président de la Guinée actuellement en exil en Turquie et déjà poursuivi par son pays pour « corruption, enlèvement, assassinat, torture », fait l’objet de nouvelles accusations. L’annonce a été faite à travers une correspondance du ministère de la Justice au procureur général près la Cour d’appel de Conakry.

Selon le courrier du ministre guinéen de la justice, Alphonse Charles Wright, c’est « une opération d’infiltration initiée par le Parquet général » qui a révélé les intentions présumées d’Alpha Condé. Il précise que le président déchu en 2021 par le Colonel Mamadi Doumbouya « a mis les moyens en vue de se procurer des armes, munitions et matériels connexes » afin de les utiliser « contre les intérêts fondamentaux de la nation ».

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L’ex-chef d’État de 85 ans est donc poursuivi pour « trahison, association de malfaiteurs et complicité de détention illicite d’armes et munitions ». Le ministre Alphonse Charles Wright n’a pas précisé si les armes avaient déjà été acquises ni donné la nature de l’armement, sa quantité et sa provenance. Dans cette affaire, Fodé Moussa Mara, surnommé « général El Sisi », militant très actif du RPG, le parti d’Alpha Condé, est également poursuivi. Il a déjà été arrêté le week-end dernier.

Pour rappel, l’ancien président est déjà poursuivi par l’actuel pouvoir militaire pour des faits présumés de « corruption », mais aussi d’« assassinats, actes de torture, enlèvements et violations ».