Afrique
Les maliens affrontent deux défis dans les urnes ce dimanche
En dépit de la propagation de la pandémie du Covid-19 et de l’insécurité, les maliens sont conviés aux urnes ce dimanche 29 mars. Dans un contexte particulièrement marqué par les effets néfastes du virus d’une part, et les attaques des terroristes d’autre part.
Certes les autorités maliennes assurent avoir pris des dispositions pour éviter la propagation de la pandémie du Coronavirus, mais des doutes persistent. La preuve, à la veille du scrutin ce samedi 28 mars, le pays a enregistré son premier décès dû à la pandémie. Déjà, il y a une vingtaine de cas déclarés à Bamako et dans la région de Kayes, à l’ouest du Mali, rapporte RFI.
En effet, avant de convier les électeurs maliens aux urnes, le président Ibrahim Boubacar Keïta a consulté la plupart des partis de l’opposition. Selon le pouvoir, le maintien du scrutin est lié aux mesures prises. Des affiches de sensibilisation, des gels hydroalcooliques et des masques pour les personnels seront ainsi distribués dans les 2 598 bureaux de vote de Bamako. Mais pour les régions, « nous avons été pris par le temps », assume Amini Belco Maïga, chef de cabinet du ministre de l’Administration du territoire. D’autres consignes, à savoir un mètre de distance entre chaque électeur ont été données. « Tout est fait pour éviter au maximum la contamination », assure le ministère organisateur.
Des arguments malgré la crise sécuritaire
Pour le gouvernement, la tenue du scrutin tient lieu de l’évitement d’une nouvelle crise. Le mandat des députés de l’Assemblé nationale, prorogé par deux fois déjà, est expiré depuis 2018. Pour apporter tacitement d’eau au moulin du pouvoir, le principal parti d’opposition, l’URD, appelle ses militants et ses candidats à une participation « de grande qualité », à travers un communiqué, en dépit de l’enlèvement de son chef Soumaïla Cissé.
Mais en revanche, d’autres opposants sont contre le maintien du scrutin. En l’occurrence le général Moussa Sinko Coulibaly, la Ligue démocratique pour le changement qui elle, dénonce « l’attitude irresponsable du gouvernement ». Me Mountaga Tall s’y oppose également. En gros, 03 candidats ont finalement décidé de rester à la maison à cause du coronavirus.
S’il y a débat autour du maintien du scrutin par ailleurs, c’est parce que dans le nord et le centre du pays, les attaques jihadistes continuent. Le 19 mars, les Fama ont perdu une trentaine d’hommes à Tarkint dans la région de Gao. Pire, l’opposant Soumaïla Cissé et ses six compagnons ont été enlevés par les fidèles d’Amadou Koufa, le prédicateur radical du centre du Mali. L’homme qui dirige une unité combattante affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, opposée aux élections.
En somme, ce qui est certain, au terme du scrutin, le nombre de cas de contamination au Covid-19 augmentera. En plus, rien n’est sûr, quant à sa tenue dans des conditions idoines, dans les zones contrôlées par les jihadjistes.
Inter
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