La classe politique française n’est pas restée insensible aux tensions qui déchirent actuellement le Sénégal après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Les premières réactions sont venues de la gauche qui appelle à un dialogue plus fort de la part de la France.

« La France ne saurait rester silencieuse », peut-on lire dans une note de la France insoumise qui a décidé de briser la glace après les émeutes liées à la condamnation de l’opposant sénégalaise Ousmane Sonko. Mieux le parti Communiste appelle Paris à réagir en faveur d’un dialogue politique entre les antagonistes c’est-à-dire le pouvoir sénégalais et l’opposition. Sur les antennes de RFI Aurélien TACHE, député écologiste a aussi abondé dans le même sens. Il en appelle à une parole forte du président français Emmanuel MACRON. Mais en attendant toutes ses réactions souhaitées, les autorités françaises se rangent derrière un communiqué en date du 02 juin où le ministère des affaires étrangères invitait tout le peuple sénégalais à une sortie de crise conformément à la tradition démocratique qui a toujours caractérisé le pays de Macky Sall. Pour sa part, la France insoumise soupçonne une décision politique derrière la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. Mardi à l’Assemblée, l’exécutif devrait se pencher sur la tension au Sénégal à l’occasion des questions au gouvernement.

Lire aussi : Sénégal : la connexion des données mobiles rétablies après les violences

Pour rappel, l’opposant Ousmane Sonko sénégalais a été condamné à 2 ans de prison ferme au terme du "procès Sweet Beauté" pour « corruption de la jeunesse ». Un procès jugé politique par ses proches qui ont envahi les rues à Dakar et attaqué les biens publics et privés. Lors des émeutes, on a dénombré 16 morts et plus de 300 blessés. Les forces de l’ordre ont procédé à plus de 500 arrestations.