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Nana Akufo-Addo contesté sur fond de fronde sociale grandissante, au Ghana

L’investigateur 4/10/2023 à 16:09

Les partisans de l’opposition ghanéenne étaient ce mardi 03 octobre 2023, dans les rues de la capitale Accra, pour manifester contre la crise économique engendrée selon eux, par la politique du gouvernement et celle de la Banque centrale.

Le Ghana traverse une crise économique grave. Les partisans du principal opposition, National Democratic Congress (NDC) ont organisé ce mardi 03 octobre 2023 dans le rues de la capitale Accra, une manifestation pour dénoncer la situation économique du pays. Ils pointent du doigt la politique de gestion du gouvernement du président Nana Akufo Adodo et de la Banque centrale.
La dette intérieure du pays avait implosé donnant lieu à une augmentation du taux d’inflation et du chômage. Alors qu’il avait promis un Ghana sans aide internationale, le Président Nana Akufo Adodo est revenu sur sa décision en signant avec le Fond Monétaire International (FMI), un accord de 03 millions de dollars. Selon le communiqué officiel de l’Institution financière, ce prêt vise à rétablir, la stabilité macroéconomique et de la viabilité de la dette, ainsi qu’à la mise en œuvre de réformes de grande envergure pour renforcer la résilience et jeter les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.
« Si le pays a besoin d’un milliard de dollar du FMI chaque année pendant trois ans pour résoudre nos problèmes et que le gouverneur de la Banque centrale peut en un an superviser la perte de cinq (05) milliards. Qui est notre problème ? », se demande un manifestant au micro d’Africanews.
Grande producteur de cacao, d’or, de pétrole et de gaz, le Ghana n’est plus l’ombre de ce qu’elle était avant la double crise de Covid-19. Le pays peine, comme d’autres pays d’Afrique, à remonter la pente de son économie aggravée par la crise économique mondiale. Mais il faut noter que, les autorités ghanéennes entendent mettre tout en œuvre pour restructurer la dette du pays pour des croissances économiques afin d’offrir de meilleures conditions de vie aux populations.

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Les raisons de la colère des manifestants

Il faut dire qu’il y a eu trois jours de marche successive. La grogne sociale ne cesse de prendre de l’ampleur parce que les manifestants évoquent des raisons liées aux « Les impôts élevés, l’inflation élevée, le coût de la vie élevé, le taux de chômage élevé, l’état déplorable de nos infrastructures, des routes, des écoles, des installations de soins de santé… ».

« Le mauvais état de notre économie est le résultat des pratiques corrompues des fonctionnaires du gouvernement au fil des ans », dénonce Chris Atadika, chercheur en communication politique et manifestant.
En plus les manifestants se sont trouvé un nouveau slogan : « Occupy Julorbi House », un jeu de mots entre « Jubilee House », le nom du palais présidentiel, et « Julorbi » qui signifie « voleurs » en langue ga.

En résumé, le président Nana Akufo-Addo est aujourd’hui devenu la première cible des contestataires, qui appellent à sa démission.




 
 

 
 
 

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