Les nouvelles autorités du Niger ont révélé avoir découvert une cache d’armes qu’elles attribuent à la France. Une suspicion qui non seulement alimente la polémique actuellement mais aussi ravive la tension déjà palpable entre les deux pays.

Plus rien ne va, entre Paris et la junte nigérienne au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Une cache d’armes aurait été découverte par Tiani et ses hommes, après des perquisitions menées les 19 et 20 février 2024 dans des locaux précédemment occupés par des militaires français, notamment dans les bâtiments de l’ex-opération « Eucap Sahel » et une résidence utilisée par des instructeurs français.
Le reportage assuré par la télévision publique du Niger, révèle en effet qu’il s’est agi d’un véritable centre d’opérations militaires, comprenant des lance-roquettes antichar, des fusils d’assaut, des drones, des grenades et des véhicules. En attendant peut-être la réaction des autorités du côté de Paris, des questions taraudent les esprits tout de même. Alors, que peut cacher une telle intention de la part de la France ? Pourquoi une telle cache d’armes à un moment critique où la junte soupçonne Paris d’être à l’origine de la menace qu’a fait planer, récemment, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (cédéao) sur le Niger, au lendemain du coup d’Etat où le rétablissement du président Mohamed Bazoum déchu, était devenu presque une obsession ?

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L’inquiétude au sujet de cette affaire grandit avec la découverte de cartes géographiques, et des emplacements stratégiques de la capitale Niamey clairement marqués. Un tableau portant l’inscription « La paix, on peut l’éviter », a également été retrouvé sur les lieux, suggérant de probables plans de déstabilisation.

Plus est, le président de la transition du Niger, Abdourahamane Tchiani a récemment demandé à la France de régler ses « dettes » historiques, et a évoqué l’ambition d’établir une monnaie unique entre certains pays voisins du Niger dans l’optique de s’affranchir du FCFA.

En clair, cette découverte de cache d’armes en rajoute aux relations déjà tendues entre la France et le Niger et oblige à se demander, à quand la fin des tensions ?