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Ousmane Sonko : la peine de l'opposant sénégalais triplée en appel et il risque gros

L’investigateur 8/05/2023 à 23:45

Le verdict est tombé dans le procès en appel de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. Il est condamné à six mois de prison avec sursis pour injure et diffamation.

En première instance, le leader de Pastef-Les patriotes avait été condamné à deux mois de prison avec sursis et à 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts, le 30 mars dernier. Son procès en appel avait démarré le 17 avril avant d’être renvoyé à ce lundi 8 mai. Le procureur Ibrahima Bakhoum, a requis la peine de 2 ans de prison dont 1 an ferme contre Ousmane Sonko. Il a aussi demandé qu’un mandat de dépôt soit décerné contre lui. Le juge n’a pas suivi cette réquisition mais a triplé la peine infligée à l’opposant au cours du premier procès.

Mamadou Ciss Fall a confirmé la somme de 200 millions FCFA de dommages et intérêts. Le maire de Ziguinchor est poursuivi en justice pour diffamation par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Il a accusé ce dernier d’avoir été épinglé par un rapport dans le cadre de la gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires. C’est le membre du gouvernement de Macky Sall qui a fait appel du verdict prononcé en première instance.

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Risque d’inéligibilité

Le principal enjeu de cette condamnation, c’est la conséquence de l’éligibilité d’Ousmane Sonko pour la présidentielle, prévue en février 2024. D’après le code électoral, si la condamnation était définitive, si elle était confirmée en cas d’éventuel recours en cassation, il ne pourrait pas être inscrit sur les listes électorales et donc Ousmane Sonko serait exclu de la course. Au sein de l’opposition sénégalaise, certains acteurs ont réagi après ce verdict qui pour eux est une manière d’écarter l’opposant de la course à la présidence.

Ousmane Sonko dénonce un complot pour l’écarter de la scène politique et rappelle sa « campagne à la désobéissance civique contre la justice ». Une manifestation est déjà prévue vendredi 12 mai par la plateforme « des forces vives de la nation F24 ». Cela notamment pour s’opposer au troisième mandat de Macky Sall, mais aussi pour dénoncer « l’instrumentalisation de la justice pour éliminer des candidats ».



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