Même très handicapée, la FCBE a pu donner de l’insomnie aux deux partis de la mouvance dans plusieurs zones électorales. Quelle pourrait être donc le tableau final si Yayi, Koutché, Djènontin, Azatassou, et autres étaient présents ? L’UP et le BR pourraient-ils avoir autant de marge de manœuvre ?

Arrivées 3ème derrière les deux formations de la mouvance et devant le PRD et l’UDBN, la FCBE, du moins les reliques de la FCBE ont réussi à mettre un bon nombre de figures emblématiques (UP) et (BR) sur la braise. Ils viennent indirectement ainsi de montrer à tous que si les choses n’étaient gâtées dans leur famille politique, l’Union Progressiste et le Bloc Républicain auraient eu suffisamment de soucis. Si dans une commune phare du nord Bénin comme Parakou, supposée être la chasse gardée de la mouvance désormais, les Cauris nouvelle version, ont pu percer, alors imaginons si toute la famille FCBE s’était réunie.
En effet, les appels au boycott de l’opposition ont beaucoup plus frappé les Cauris. En plus de cela, l’absence de Boni Yayi, de certains dans le nord et les zones du sud a joué contre le parti des Verts. Komi Koutché dans les Collines, les Soglo « Fcbe de circonstance » dans le Zou et le Littoral, Valentin Djènontin, Eugène Azatassou, et autres dans l’Atlantique, apporteraient une plus-value au parti. Tout ceci ajouté aux coalitions et soutiens de toute la famille de l’opposition, la FCBE pourrait franchir la barre des 50%. Ce qui aurait pu reléguer l’Union Progressiste à la 2è loge et le Bloc Républicain qui a beaucoup plus surfé sur la division des FCBE, au 3è rang.
Il est vrai que nous sommes en politique et que rien n’est acquis à l’avance. Plus est, la présence de toutes les composantes de la FCBE pouvait amener la mouvance à replacer ses pions ou à défaut, déstabiliser le camp des opposants stratégiquement. Autant d’hypothèses certes, mais le résultat de la FCBE doit faire réfléchir le compétiteur-né.