Ousmane Sonko placé en détention provisoire le lundi 31 juillet, fait trembler ses proches en raison de son état de santé. L’opposant sénégalais qui a entamé une grève de la faim depuis son incarcération, refuse désormais de se faire soigner.

Le leader du Pastef, parti dissous par le gouvernement sénégalais ne s’alimente pas depuis 17 jours. Transféré à l’hôpital le dimanche 6 août, en raison de son état de santé précaire, il a pris une autre décision décision radicale. Ousmane Sonko refuse de se faire soigner depuis cinq jours, toujours pour contester son arrestation du vendredi 28 juillet. « Son état se détériore de plus en plus et c’est d’autant plus préoccupant qu’il avait été envisagé de le sortir de l’hôpital la journée du lundi 14 Août, alors que cliniquement il était plus mal portant que lorsqu’il a fallu organiser sa prise en charge par un hôpital de la place », a confié l’un de ses avocats Me Ciré Clédor Ly, selon Senenews.

Les partenaires politique du maire de Ziguinchor au sein de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi s’inquiètent également pour lui. « Ousmane Sonko continue la grève de la faim et refuse, de façon catégorique et systématique, que tout soin lui soit administré. Nous sommes inquiets parce que les combats qu’il engage, il les mène jusqu’à leur terme. Et personne ne peut prédire les conséquences d’une dégradation, compte-tenu de sa santé », a dit Habib Sy. Le président de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi a fait savoir qu’une lettre lui a été envoyée pour l’inviter à mettre fin à la grève de la faim. Mais Ousmane Sonko est resté ferme sur sa position.

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« Nous lui avons adressé une correspondance pour lui demander d’arrêter la grève de la faim. Lui a décidé de continuer. Nous lui réitérons la même demande, afin qu’il reste debout, pour que nous continuions à mener le combat ensemble. » A Macky Sall et son gouvernement, Habib Sy a adressé un message. « De l’État du Sénégal, nous ne demandons pas beaucoup de choses, sinon le respect des droits et des libertés d’Ousmane Sonko. Dans toutes ces affaires, ses droits ont été bafoués, ses libertés n’ont pas été respectées. Pour un pays qui se prévaut être un État démocratique, le recul est là, constaté par tout le monde. »

Il faut rappeler que Ousmane Sonko est poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol. Il a été également radié de la liste électorale.