L’ancien ministre Ganiou Soglo reconnaît les efforts fournis par le gouvernement de Patrice Talon dans la mise en œuvre du projet des cantines scolaires. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, il a salué l’engagement continu du régime de la rupture depuis 2016, pour la pérennisation de cette initiative.

L’ancien ministre a mis en avant, l’impact des cantines scolaires sur le système éducatif béninois. Mais avant, il a rappelé que ce programme a été instauré par l’État béninois depuis le régime de Boni Yayi. "Sous la présidence de M. Yayi Boni, un projet majeur au sein du programme d’action gouvernemental était la promotion de la scolarité gratuite pour les jeunes filles. Ce vaste projet était accompagné par l’instauration des cantines scolaires. L’objectif primordial de cette démarche était de stimuler la fréquentation des écoles par les enfants", a-t-il précisé.

Pour Ganiou Soglo, Patrice Talon a pris à son arrivée au pouvoir, une audacieuse décision en renforçant l’engagement de l’État, en augmentant considérablement le financement du programme, y allouant près de 250 millions d’euros sur une période de 5 ans. "Cette mesure, hautement louable, en particulier pour les segments les plus démunis et vulnérables de notre société, a eu un impact significatif dans la lutte contre la malnutrition infantile, ainsi que dans la prévention de la déscolarisation des enfants.

De manière notable, elle est également associée à une amélioration substantielle des performances scolaires de nombreux élèves. L’impact des cantines scolaires au Bénin sur le système éducatif des jeunes Béninois est indubitable", a-t-il écrit. Selon l’ancien député de la Renaissance du Bénin, "la fréquentation scolaire a augmenté de manière substantielle, dépassant plus de 25% alors que l’objectif initial fixé, était de 10%.

Ces cantines scolaires ont bénéficié à 89 000 enfants répartis sur 25 communes, conduisant à l’augmentation du nombre d’élèves par classe, passant de 84 à plus de 120 élèves (ce qui se traduit par une nette diminution du taux d’abandon scolaire). En outre, grâce à ce programme, trois enfants sur quatre ont désormais accès à un repas chaud à l’heure du déjeuner, contribuant ainsi à une économie locale florissante".

Il a ajouté que la crise en Ukraine, avec la hausse des prix des matières premières, a incité les parties prenantes des divers programmes à se tourner davantage vers les producteurs locaux. Cela a été couronné d’un succès patent dans certaines régions du pays. Toutefois, il a noté des défis qui restent à relever dans la mise en œuvre du programme des cantines scolaires.

"La gestion judicieuse des ressources ainsi que la qualité nutritionnelle des repas demeurent des préoccupations constantes. De surcroît, dans certaines zones rurales, l’accès à ces cantines reste limité. Par conséquent, il est impératif de persévérer dans les investissements visant à améliorer la qualité des repas servis, tout en élargissant la couverture géographique du programme", a-t-il suggéré.

En saluant les efforts du gouvernement de Patrice Talon à travers le Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré, l’ancien ministre rappelle que ses nombreuses critiques ne visent que l’amélioration de la gestion du pays. "Il est essentiel de souligner que mes prises de positions ne se résument en aucune manière à une critique aveugle et malveillante", a-t-il confié.