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Mali : rebondissement dans ‘’le dossier militaires ivoiriens arrêtés’’ et considérés comme mercenaires, selon Bamako

Judicaël C. GBETO 12/07/2022 à 15:42

Dimanche 10 juillet 2022, en début d’après-midi, plusieurs militaires ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Sur les réseaux sociaux, les commentaires vont bon train. Ils sont présentés comme des « mercenaires » lourdement armés venus déstabiliser le Mali. A ces allégations, l’armée ivoirienne oppose une réponse contraire et précise que ces hommes sont des soldats de son armée régulière ayant pour mission de sécuriser des sites de la Minusma. Mais, lundi soir, le gouvernement malien ne veut rien entendre. Pour lui, ce sont des « mercenaires ».

L’embrouillamini continue entre maliens et ivoiriens. Alors qu’il a y quelques heures plutôt, des informations faisant état de la volonté du gouvernement malien de libérer les 49 miliaires arrêtés, l’opinion internationale a été pris à contre pieds. Les hommes capturés, selon les autorités maliennes sont des « mercenaires ». Nouveau tournant qui ne favorisera pas les choses entre les deux pays. Chacun se prononce et se justifie sur la question ; et ceci, selon ses argument et informations.
Rfi rapporte qu’ « un cadre de l’état-major ivoirien précise que ces 49 soldats appartenant au 8e détachement du NSE (National Support Element) sont arrivés à Bamako dimanche à la mi-journée, à bord du même avion qui avait ramené à Abidjan, le matin même, le précédent détachement. Deux avions même, pour être précis, l’un transportant les hommes, l’autre le matériel ».
Ce haut gradé de l’armée ivoirienne explique que ce sont pourtant des problèmes administratifs (mais déjà réglés) qui sont invoqués par les autorités maliennes et que « C’est une incompréhension malheureuse … D’abord, ils ont dit que l’avion n’était pas sur la liste des appareils autorisés à atterrir. Ce problème a été vite levé, mais maintenant, ils disent que nos soldats n’avaient pas de lettre de mission conforme ».

| Lire aussi : Mali : la vérité sur le coup d’Etat contre Assimi Goïta, président de la transition

Les choses rentraient peu à peu dans l’ordre que dans un communiqué diffusé lundi soir, le porte-parole du gouvernement malien de transition, le colonel Abdoulaye Maiga a annoncé à la télévision nationale que ces soldats se « trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (...) en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation ». Il déclare que l’objectif visé par ces militaires ivoiriens était « de briser la dynamique de la Refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ». C’est pour cela que « Le gouvernement de transition a décidé de transmettre ce dossier aux autorités judiciaires compétentes », a-t-il complété.
La réponse de l’état-major ivoirien n’a pas tardé. « C’est une manœuvre pour créer de l’union nationale autour de prétextes fallacieux », relève un haut-gradé agacé par la nouvelle tournure des faits.



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