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Ouganda : la Banque mondiale suspend son aide au pays après la promulgation de la loi anti-LGBT+
La promulgation par l’Ouganda de la "loi anti-homosexualité 2023", ne plaît pas à la Banque mondiale. L’institution financière a décidé de ne plus financer de nouveaux projets dans le pays.
Dans un communiqué publié ce mardi, la Banque mondiale a estimé que ce texte allait fondamentalement à l’encontre de ses valeurs et qu’aucun nouveau financement public pour l’Ouganda ne sera(it) présenté à son conseil d’administration. "Nous pensons que notre objectif d’éradication de la pauvreté dans une planète vivable n’est atteignable que s’il inclut tout le monde, quelle que soit l’ethnie, le genre ou l’orientation sexuelle. Cette loi remet en question ces efforts", a précisé l’institution financière pour justifier sa décision.
Après la promulgation de la loi le 29 mai par Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, plusieurs pays de l’occident et des organisations de défense des droits humains ont exprimé leur indignation. Mais le président ougandais refuse de faire un rétropédalage. "Personne ne nous fera bouger", assure-t-il. Selon la loi, les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la "promotion" de l’homosexualité risquent de lourdes condamnations allant jusqu’à une peine de mort pour crime d’homosexualité aggravée. Cependant, il faut préciser que la peine de mort n’est plus appliquée depuis plusieurs années en Ouganda.
Lire aussi : [Sénégal : les révélations de Juan Branco avocat de Sonko sur la vie des détenus de la prison de Rebeuss>https://www.linvestigateur.info/?Senegal-les-revelations-de-Juan-Branco-avocat-de-Sonko-sur-la-vie-des-detenus&var_mode=calcul]
Une précédente loi réprimant l’homosexualité votée en 2014, avait déjà provoqué la colère des bailleurs internationaux. Washington avait notamment suspendu le financement de programmes destinés au gouvernement et avait imposé des interdictions de visas. Des pays européens (Danemark, Suède, Norvège, Pays-bas...) avaient également gelé une partie de leur aide bilatérale. La Cour constitutionnelle avait finalement annulé la loi pour un vice technique lors du vote.
La nouvelle loi promulguée est une atteinte tragique aux droits humains selon le président américain Joe Biden. Elle est contraire aux droits humains, a estimé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. La décision de la banque mondiale est peut-être due à la pression de plusieurs membres du Congrès américain qui ont demandé fin juillet au président de l’institution, Ajay Banga de suspendre "tout prêt actuel et à venir" à destination du pays, "tant que la loi anti-homosexualité n’(était) pas retirée".
Inter
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